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Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 5 : Zak Galou et son frère caché du bout de la rue

Orages et désespoirs se sont abattus ces derniers jours sur Meuhdon-Vas-Le-Fleurir. Zak Galou a disparu.
L'annonce de sa disparition a tétanisé l'ensemble des places boursières, provoquant un crash sans précédent sur des valeurs pourtant sûres : les flambys (parce que bon, faut admettre qu'avec des languettes sur tous les pots, pour démouler c'est assez rigolo - mais sans Zak Galou, qui a le coeur à rire ?), les shampoings petrole-âne dont il était l'icône publicitaire depuis qu'il avait décidé de passer de la boule à zéro à la boule à un, et surtout le Nase-d'ac dont il était l'un des futurs brillants approvisionnateurs (faut-il rappeler qu'il allait débuter une thèse dés qu'il aurait commencé son stage ?). Il paraît même qu'Alain Afflelou, l'opticien célèbre pour avoir le premier vendu les lunettes par paires, aurait déclaré : _ Je lui dois tout, c'est une perte énorme ; quand nous étions enfant tous les deux à Merdon, on disait toujours : il est fou Zak Galou, il est fou !"
Aujourd'hui, à la lumière des derniers événéments, on comprend mieux ce qu'il a voulu dire. Merci Alain.


Pourtant, alors que des obsèques intercommunales financées par le maire de Brou, mais devant avoir lieu à Beudon, étaient en pleine préparation - on avait même demandé à Bubu de venir dire quelques mots sur sa tombe, ce à quoi il avait répondu "P'tain vous m'emmerdez, je joue à Albatross" - à quelques kilomètres de là, Zak Galou promenait son vague à l'âme et le chien de sa grand-mère sur les berges vertes de la Loire (en tout cas, si c'est pas la Loire à Deudon, c'est quand même de l'eau qui coule).
Il avait décidé de faire une pause, de prendre un break. Il était allé voir le loueur de voitures et lui avait dit : "Je suis fatigué, je veux prendre un break". Le vendeur lui avait répondu fort justement : "Ah. Oui mais bon, nous ici on fait que des kangoos". Dépité, Zak Galou avait décidé de se passer de voiture pour rejoindre sa ville natale.

Chemin faisan (la chasse était ouverte), il songeait qu'il se reconvertirait bien dans la polésie. D'abord parce que la polésie, ça a vachement de la gueule auprès des gonzesses et qu'à bientôt 42 ans il était plus que temps qu'il trouve une génitrice pour ses enfants - d'autant qu'ils allaient (patrice) allègrement sur la quarantaine. Puis il se rendit compte que la vie de bohème, les mains et des trous dans les poches, égrenant les voyelles sur les sentiers, c'était pas fait pour lui. Alors il envisagea d'écrire un film, il savait que ses aventures, pour peu qu'elles soient un peu habilement romancées, suffiraient à lui rapporter plein de pognon sans lequel il n'est pas de bonheur terrestre possible. "Si ce connard de Besson y arrive, je peux bien engager trois quatre chinois pour faire les cons en haut d'un immeuble".
Conscient qu'il tenait là le bon filon, mais tenaillé par une verge, pardon une verve créatrice sans précédent depuis qu'il avait quitté l'école primaire, il prit un stylo bille bleu qui coule et une feuille de papier. Prenant son inspiration comme avant d'aller aux toilettes de Jussieu, il se mit à composer le générique de son film :

En décor des corps encore
Corpulents et corsetés
Cortège cornouailler
D'accortes pécores picorant des encornets
Coriace Zak Galou en juste-au-corps décoré :
"J'ai le record des cors au pied"

Conscient de la faiblesse de son propos mais convaincu que la musique était tiptop - un peu comme la musique des Bronzés 3, mais en français - il rangea la feuille dans sa poche et partit s'installer quelques jours chez sa grand-mère.

C'était pendant qu'il était chez elle que les rumeurs sur sa disparition avaient fini par s'amplifier à tel point qu'il était devenu nécessaire pour Jacques Chirac d'intervenir à la télé. Les étudiants étaient dans les rues et menaçaient de reprendre la Sorbonne, les femmes incapables d'imaginer que leur héros pouvait disparaître prétextaientt des maux de tête à tire-larigot ; la situation devenait critique dans les ménages français.
L'intervention de Chirac ne changea rien (vous en doutiez ?), mais un étudiant aux cheveux longs et au tee-shirt informe s'était distingué sur les barricades réclamant le retour de Zak Galou. Cet étudiant contestataire, que nous appelerons Florent G. afin de conserver son anonymat, était l'un des fans les plus fervents de Zak Galou, pire encore que le Big Bad qui d'ailleurs, tiens, mais qu'est-il devenu ?

Florent G. avait commencé un stage de six mois, courant de fin août à fin septembre. Le mimétisme avec Zak Galou était à ce point troublant qu'outre les lunettes, les cheveux longs (tous les méchants ont les cheveux longs dans cette saga, c'est n'importe quoi) et le troisième étage, ils avaient encore en commun une enfance dans le même pays et des traditions culturelles relativement proches - on notera par exemple que l'un se lavait les mains après être allé aux toilettes alors que l'autre ne se les lavait qu'avant, ou encore que tandis que l'un travaillait chez lui, l'autre aussi était chez lui.
Florent G. avait très mal pris la disparition de son dieu-vivant ; perturbé, il avait même réinstallé Windows XP Edition familiale sur ses douze PC et écrit une longue complainte déchirante sous Word. Comme vous le voyez, il était complètement bouleversificoté.
Comme c'était un garçon plein d'esprit d'entreprise, il décida de partir à la recherche de Zak Galou.

De son côté, ignorant l'agitation dont il était la cause, Zak Galou promenait le Pitbull de sa grand-mère en lui apprenant à sauter à la gorge comme le font les vrais durs, ceux-là qui ont besoin d'un clebs pour attaquer une grand-mère ("ouah comment ça balance", pensa-t-il tout en lançant le bâton de son chien vers un groupe de femmes au foyer revenant de l'école avec leur progéniture).
L'idée de faire de la polésie ne l'abandonnait plus et il promenait son spleen de Paris dans Meuhdan à longueur de journée. Le soir, sur l'onde calme et noire, où dorment les voitures de location, Zak Galou flottait comme un grand lys, flottait très lentement, complètement défoncé. On entendait dans les autoroutes lointaines des klaxons furieux. Voici plus de vingt minutes que le triste Zak Galou passe, fantôme blanc sur le long trottoir noir (et je dis pas ça parce qu'il est en banlieue), voici plus d'un quart d'heure que son violent bad trip murmure sa romance à la brise du soir.
Quand tout à coup ...

Au petit matin un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à ses genoux!
Ciel ! Amour ! Liberté ! Il l'emmerda avec toutes ces conneries!
C'était Florent G., en proie aux affres du fan devant son idole.
Zak Galou, perplexe, cette grande vision étranglaient sa parole
Et l'Infini terrible effarant son œil bleu!
Se dit, bon c'est pas le tout, mais faut que j'y aille.

Ne comprenant pas l'indifférence de son âme-frère, Florent G. s'arracha la chemise, dévoilant sa poitrine poilue au milieu de laquelle il s'était fait tatoué le visage de Zak Galou, les cheveux au vent.
"Et après je te montrerais mes fesses, dit-il. Tu es mon Pygmalion je serais ta Galathée ! Viens avec moi, donnons du César à ce qui appartient à ta grand-mère, retournons sur Paris et nous régnerons en maîtres, unis comme les deux yeux de la tête !
_ C'est les deux doigts de la main, qu'on dit, ducon. Les yeux de la tête, c'est quand ça coûte cher, répondit sentencieusement Zak Galou en frémissant à l'idée que cet individu lui montrât son arrière-train.
_ Tu vois bien ! s'exclama Florent G., j'apprends déjà à ton contact ! Viens avec moi et nous dirigerons le monde ! Nous lèverons des impôts qui couteront aux riches les deux doigts de la main !
_ Mais il est complètement con ma parole, se dit Zak Galou par devers lui tandis qu'il s'éloignait en courant.

Mais Florent G. le rattrapa, le faisant (la chasse est fermée) se tourner vers lui :
"Zak Galou regarde-moi, je suis ton frère !
_ C'est ça, et Dark Vador c'est la tante à ma soeur, rétorqua Zak Galou en se dégageant.
_ Tu ne peux nier l'évidence ! Comme un garçon j'ai les cheveux longs, un beau blouson, un grand ceinturon ! Tout comme toi je suis en stage au troisième, et je vais moi aussi obtenir une thèse en IA !! Et pourquoi crois-tu que je me fais appeler Florent G. ?
_ Parce que tu aimes les orangers ?
_ Désormais je veux vivre sous mon véritable nom : Florent Galou."

(A suivre...)


Le morceau du jour : Fantasia que contrahaze la harpa en la manera de Ludovico

Et pour finir : Culturons-nous un brin, ventre-saint-gris !

C'est une terrible et bouleversifiante révélation qui m'empechera d'avoir tout mon esprit de se consacrer à mon rapport !!!!!!!!! Rahlàlà, il y a toujours de bons feuilletons lorsqu'il faut pas !

Et encore tu n'as pas tout vu - sous peu l'on apprendra que non content d'avoir un frère caché, Zak Galou se découvrira une ambition présidentielle !

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