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Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 3 : Zak Galou et la recherche du temps perdu

Zak Galou ouvrit à la volée la porte plaquée hêtre de son congélateur dartyesque, attrapa sans ménagement la boîte de cônes à la vanille - une boîte en carton bleu qui lui rappelait ses vacances dans le Morbihan avec ses grands-parents maternels, d'obscurs paysans du bas-poitou avec lesquels il entretenait une relation épistolaire épisodique et pis c'est tout.

Il emmena la boîte de cônes à la vanille dans le salon et s'affala de nouveau dans le canapé. Le téléviseur - il rechignait toujours à donner un nom féminin à un appareil qui, quoiqu'électroménager et donc intrinsèquement peu viril, le toisait de toute sa hauteur depuis le meuble TV en bois de Suède - il l'avait ramené d'Ikea - et le tenait à sa merci jour après jour - le téléviseur l'observait de l'autre côté de la pièce, et Zak Galou éprouvait un plaisir presque pervers à s'enfoncer dans le canapé, en caleçon et tee-shirt. "Il n'est jamais bon de montrer ses faiblesses à une femme", pensa-t-il en égorgeant la boîte de cônes à la vanille.
Il les mangeait toujours par paquets entiers. D'abord parce qu'il détestait la vanille depuis que ses parents, de joyeux soixante-huitards pleins de délicatesse - "Ta mère et moi on préfèrerait être des soixante-neuvards", gloussait encore régulièrement son père - et de distinction - "Chéri, tu n'aurez pô vu mon "Voici", je voudra aller faire caca", demandait benoîtement sa mère au sortir du petit déjeuner - depuis la première fois où ils l'avaient matraqué à coups de cassettes de Bobby Lapointe, durant les interminables trajets pour rejoindre, en juillet-août, les grands parents paternels, bolchev-hic! et côte-d'azuréens.
Les glaces à la vanille, au citron ou même au chocolat - "Poils aux bras !", braillait son père en lui châtouillant sans ménagement les aisselles - lui sortaient par les yeux à tel point que, des cônes, il ne mangeait que le bout chocolaté, en maudissant les concepteurs d'avoir réservé la partie la plus étroite au chocolat noir, taillant par la même occasion la part belle à la vanille. D'un certain point de vue, il comprenait assez bien que des cônes à la vanille soit à dominante vanillée, mais n'empêche, ça lui foutait les boules.
Lorsqu'il était enfant, il lui arriva une fois de tomber sur un cône à la vanille pour lequel la longue chaîne de fabrication avait eu un râté. La gaufrette du cône avait été parfaitement réussie, mais au moment de remplir le fond de ladite gaufrette d'une infime quantité de chocolat - d'un chocolat noir appelé à durcir et à devenir le régal de Zak Galou - à cet instant la lourde machine faisant passer les cônes à la chaîne sous le jet de chocolat fondu avait connu un bug - alors même que Bubu n'était pas là pour le programmer ? - et le cône devenu unique avait reçu quatre ou cinq doses de chocolat.
Zak Galou conservait ce souvenir comme l'un des plus chers de son enfance morose. Ce bref instant pendant lequel, en mordant les cônes par le bas comme il en avait déjà l'habitude, il s'était rendu compte qu'il ne pouvait avaler d'un seul coup toute la partie chocolatée ; ce moment-là, de pure extase, était gravée dans sa mémoire à jamais. C'était d'ailleurs la seule et unique fois où il avait échoué à son jeu innocent consistant à deviner la hauteur à laquelle il lui fallait croquer pour prendre tout le chocolat entre ses lèvres sans attraper la plus petite goutte de glace à la vanille. Dans sa candeur - un peu étrange certes - Zak Galou avait dû attendre de rencontrer Bubu pour comprendre toutes les indications sexuelles sous-jacentes à sa pratique des cônes à la vanille.

La second raison qui lui faisaient avaler ses cônes à la vanille par paquets entiers était des plus simples. Chaque matin, il allumait le téléviseur et regardait les aventures de Marsupilami. Il avait vite calculé que l'épisode lui durait exactement le temps d'un paquet de cônes à la vanille croqués par en-dessous.
Alors, avant de devoir rejoindre le Laipsiks, il regardait, franchement ému, les tribulations de l'affreuse bête jaune à longue queue dans la jungle de Palombie, tout en jetant le papier d'emballage des cônes à la vanille sur la table basse couverte de boîtes en carton bleu. Il trouvait que ce papier d'emballage souillé de glace était la pire immondice qui lui ait été donné de voir - pire que la fois où Bubu avait couru nu sur le parvis de Jussieu en espérant détourner l'attention des bloqueurs et permettre l'entrée de ses camarades d'anti-lutte.
Vers dix heures et demi, quatorze heures, Zak Galou éteignait le téléviseur et déposait la télécommande sur la table basse. Il aimait l'appeler "zapette" parce que cela correspondait à son idéal de féminité : appuyer sur des boutons pour obtenir ce qu'il voulait.
Puis, habillé de presque propre, il sautait par-dessus les bancs publics - sur lesquels, à ce qu'il paraît, les amoureux ont des petites gueules bien sympathiques - en criant houba houba hop hop.

Post intéressant. Néanmoins - ca reste entre nous - en tant qu'ami je me doit de te donner ce numéro : 0800 23 13 13.

Cela dit est ce bien la peine de partir aussi tôt si c'est pour regarder la fin de 17h les zouzous en se gavant de danettes alors même que Réné Casimir est mort?
Est il donc finit ce pays des rires et des champs et des monstres gentils (gentil hein j'ai pas dit pédés!) ?

Tu ne devrais pas donner ton numéro perso à n'importe qui

C'est qu'on m'avais promis un nouveau super méchant. La deconvenue fut donc grande, à plus forte raison que ca ne sont pas les candidats qui ont manquer cette semaine.

Bon c'est décidé dans 246 ans j'écrit une pièce de théâtre sur le LS.

Mis à part ca le bug a été réformé en à peine un petit quart d'heure, elle est pas belle la vie?

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