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Les aventures extraordinaires de Zak Galou - La lignée des Galou - Episode 2

Toutes les époques à la con ont connu leur Galou.

La conquête de l'ouest commençait à peine que les premiers pionniers devaient déjà se protéger des outlaws, des bandits de grands et petits chemins, des desperados, des desperadultes et autres enculés. Dans cette jungle de sable, ce territoire hostile, une ombre avançait dans le désert, assoiffée, pleine de hargne et vêtue de hardes, ce qui constitue à l'évidence et une faute de goût vestimentaire et une tentative desespérée d'allitéronance en "har" - je précise à l'égard du lectorat tiers-mondiste de ce post qu'une alliteronnance, plus communément appelée assonnation, est le mélange harmonieux d'une dose d'assonnance avec une pincée d'allitération.
Cette ombre en plein soleil, ce déchet de l'humanité qu'on dirait que c'est un réfugié post-charter, pénétra - je vous en prie - dans la petite ville de Alittlebit Gulch, l'un des fleurons du Far Breton.

Alittlebit Gulch avait fleuri sur un gisement de crèpes, des centaines de chercheurs de crèpe ayant fait pousser la ville comme un point blanc sur le visage d'un ado acnéique. C'était une ville sans pâte ni sucre. La loi était assurée par le shérif de la ville (c'est normal, parce que imaginons que ce soit le shérif de la ville voisine qui assure la loi dans la ville, ben alors c'est aussi le shérif de la ville, et
inversement, si c'était le shérif de la ville qui assurait la loi dans la ville voisine, ce serait aussi le shérif de la ville voisine). Ce shérif, un drôle de zygoto rapide de la gachette à défaut du ciboulot se nommait Aimoipeur.

Il entra dans le saloon "Chez Ginette" en plissant les yeux pour s'habituer à la fraîche pénombre. De la poussière volait dans la grande salle, des têtes de cons se tournèrent vers lui sans cesser qui de boire qui de jouer aux cartes qui de tripoter la danseuse. L'étranger - car c'en était un, puisqu'il n'était jamais venu dans la ville, s'il y était déjà venu c'eut été un autochtone - avança jusqu'au comptoir, écrasa sa chuppa-chups sous sa botte et tapa du poing sur le zinc : "Je m'appelle Jack Galou, je suis un redresseur de torts et un chasseur de bourses. _ De prime, corrigea le barman, un sympathique gros lard à rouflaquettes qui avait décidé que, puisqu'il aimait bien les crèpes et ne se sentait pas de creuser pour en trouver, il allait servir du cidre à tous les chercheurs de crèpes de la région. _ Ecoute-moi bien Ginette, je n'aime pas beaucoup qu'on me contredise. Dégaine si tu es un homme ! _ C'est que, je ne suis pas armé, je suis allergique, et sinon qu'est-ce que je vous sers ? _ Bon d'accord, tu ne perds rien pour attendre, concéda Jack Galou qui était magnanime en plus d'être une fine gachette. Un diabolo-goyave, sans faux col."
Sur la scène du saloon, deux-trois danseuses nues agitaient les gambettes au son d'un piano-mécanique qui tirait pseudo-aléatoirement entre 0 et 1 modulo 3 laquelle des trois chansons qu'ils connaissait il allait jouer : 1) StraussKhan il va gagner, la gauche elle va passer 2) Prendre un enfant par la main 3) J'ai du bon Jean-Marc.
Jack Galou reluquait le spectacle par en-dessous - bonjour souplesse - lorsque le shérif pénétra - ben voyons - dans le saloon. Avisant l'étranger, il envoya un texto à son adjoint pour faire affréter le goudron et les plumes.
"Dis donc étranger, qui es-tu et que fais-tu ici ? _ Je suis goldorack et je viens faire une inspection sanitaire, répondit Jack Galou, qui était taquin. Le shérif ne goûtait pas la plaisanterie : "Moi les plaisanteries, j'ai jamais aimé, quand j'étais petit il y avait une boulangerie-plaisanterie en bas de chez moi et quand ma mère achetait des plaisanteries je prenais toujours un pain au chocolat", disait-il souvent pour expliquer son absence totale de sens de l'humour. Il atrappa Jack Galou par le col et lui colla une baffe : "Ecoute-moi bien ptit merdeux, c'est pas un pays de thésard ici, Alittlebit Gulch, tu l'aimes ou tu la quittes, c'est compris ? Et pis d'abord qu'est-ce que c'est que cette histoire d'inspection sanitaire ?"
Pris par surprise, Jack Galou se dégagea violemment : "Vas-y lâche-moi putain !" Puis ayant retrouvé un peu de dignité et remis son tee-shirt dans son pantacourt, il enchaîna : "Je suis Jack Galou, je suis venu combattre le crime dans la région. Je suis un super-héros, du genre qui laisse une imprimante dans l'histoire. _ Euh une empreinte, plutôt ? corrigea le barman qui était littéraire de formation. Jack Galou se tourna vers lui : "Appelle-moi Jack Galou. Et pour ta gouvernail, une empreinte, c'est le truc qui imprime des prospectus vantant les mérites de la dernière crèpe à la mode. Quant à toi, Shérif Aimoipeur, tu vas m'amener les photos des bandits du coin. _ Va te faire enculer, répondit le shérif, un rien bougon. _ Bon d'accord, mais après, je m'attaquerais à la criminalité de cette ville. Je vais nettoyer à l'aspirateur toute cette poiscaille."

Jack Galou s'installa définitivement à Alittlebit Gulch, mais temporairement. Il avait pris une chambre à l'hôtel Beau-Rivage-Aimetulaplage et commencé à rédiger un plan d'action en trois exemplaires, format A4. Au bout d'une bonne semaine, il était prêt à prendre le crime à la gorge. Lui-même était pris à la gorge depuis qu'un petit coup de froid s'était abattu sur la ville. Ce matin-là, Jack Galou sortit sur le perron de l'hôtel et, avisant un enfant qui attendait là qu'on lui donne un truc à faire, il dit : "Tu vois Pedrolito, ce connard de shérif ne m'a pas apporté les affiches que je lui avais demandé. Je vais devoir aller les chercher moi-même. _ Si señor, répondit Pedrolito, qui était du Nord. Mais tou sais senior, des affiches, il y en a derrière les toualettes poubliques près dé la mairie. _ Ahah, merci pedrolito ! fit Jack Galou en lui jetant une capsule de bière en guise de pourliche. Je vais de ce pas mettre un terme à la criminalité criminelle".
Derrière les toilettes publiques s'étalaient 12 grands panneaux en bois, et sur chaque panneau une affiche représentant un desperado célèbre, recherché mort ou vif. La première de ces affiches représentaient une femme. "Ah oui, ce visage déformé par la haine me dit quelquechose, prononça Jack Galou à haute voix, comme à chaque fois qu'il réfléchissait, c'est la nouvelle Calamity Jane !" Sous la photo, une indication était ajoutée sur la dangerosité du personnage. "La force juste, nom de dieu ça veut dire que seule la force pourra nous en débarasser. Qu'à cela ne tienne ! Il ne me reste plus qu'à la trouver" Il remarqua que derrière le nom de la gangsteuse, on indiquait le lieu où elle avait été vue pour la dernière fois. "Le Royal... Hum, il va falloir que j'interoge Pedrolito".

Mais Pedrolito avait disparu lorsqu'il revint à son hôtel. "Tant pis, je vais me débrouiller seul, je n'ai pas besoin d'un Rantanplan pour être le cowboy le plus rapide du Far Breton. Tenez-vous à carreaux saletés de loustiques ! Jack Galou est à vos trousses et ça va saigner !"

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