La science-fiction, c'est nul.
Dans science-fiction, il y a surtout fiction.
On le sait de longue date, les séries télévisées et les films prennent les spectateurs pour des cons. C'est un état de fait qui, s'il est choquant, n'en est pas moins une nécessité si l'on se place du point de vue du distributeur - ce n'est donc pas sur ce point précis que j'entends m'insurger.
Enfin, si, quand même un peu.
Par désoeuvrement, je regardais pas plus tard que le week-end dernier le premier épisode de la série Heroes, qui si j'ai bien saisi parle d'un groupe de garçons et de filles se rendant compte un beau jour qu'ils sont dotés de ce qu'il est commun d'appeler depuis Superman des "super-pouvoirs", alors même que ce ne sont généralement que des tares franchement pas pratiques.
Avant de reprendre le fil de la phrase précédente, appartons ensemble sur quelques exemples de ces pseudos superpouvoirs censés nous faire fantasmer. Premier d'entre eux : la faculté de voler ; entre les couloirs aériens et les voies migratoires - entre grippe aviaire et gaz d'échappement de supersonics - l'homme-volant en a de la chance ! Pour un peu, il se fait détecter par un radar anti-missiles et zou, il se fait atomiser le collant bleu et rouge. Donc bon, voler, si c'est pour se prendre un suppositoire de l'armée, bof bof.
Un autre exemple ? L'homme invisible. Encore un exemple énorme de fausse bonne idée. J'entends d'ici Bubu me rappeler la possibilité d'aller dans les vestiaires des filles incognito. Alors ok, mais quand on est invisible, ça veut dire qu'il faut éviter tout le monde, parce que tout le monde est incapable de t'éviter. Pire que ça,
l'homme invisible ne peut se voir lui-même, ce qui fait qu'il se cogne, qu'il est incapable de se raser - combien se sont d'ailleurs tranché la gorge en essayant ? - qu'il est forcé de pisser assis, et je vous épargne les détails sur la grosse commission invisible.
Ils sont tous ainsi, les superpouvoirs dont les scénaristes croient malins d'affubler leurs héros. Quand ils ne sont pas à double tranchant, ils sont clairement ridicules. Il faudra m'expliquer l'intérêt d'avoir des pouvoirs d'araignée : avoir du poil aux pattes et les mains qui collent, youhou c'est mon rêve ! Hulk ? On dirait Géant Vert, le type qui vend des petits pois et du maïs. Ah tiens, ça me fait penser : est-ce qu'un abruti de scénariste pourrait m'expliquer ce qui arrive aux fringues des super-héros ? La super-couturière de Clark Kent a fait trois tentatives de suicide à force de recoudre ses super-boutons de chemise, idem pour Spiderman ; quant à Hulk, c'est carrément tout son budget qui y passe, à chaque fois qu'il s'énerve. Ce pauvre
Hulk a bien essayé de s'habiller en survets Decathlon, rien n'y fait, ça craque quand même. Il a même demandé à Carlos de lui refiler ses vieilles fringues, mais bon, il avait encore plus l'air d'un con, tout vert dans des chemises à fleurs.
Bref, je regardai le premier épisode de la première saison de Heroes, et je tombai en arrêt devant le passage crétinophile où le chinois (enfin, le japonais je crois, mais j'en sais rien, en tout cas ça se passe pas à Bourg la reine, ça c'est sûr) essaie sur son lieu de travail de, je cite : "briser le continuum espace-temps".
Je passe sur le navrant de l'expression pour vous décrire la scène : petit gros à lunettes, il a l'air d'avoir quinze ans mais il travaille dans un open-space, un emplacement d'un mètre carré, un bureau, une chaise et une petite horloge de table. Et tout son superpouvoir, à ce super-demeuré, c'est de faire reculer le temps. Et il est convaincu d'y être parvenu en voyant l'aiguille de ladite horloge reculer d'une minute.
Je laisse un ange passer pour que vous vous imprégnez de cette aberration.
... -__- ... O__- ... O__O ... -__O ... -__-
Alors deux choses : d'abord, en admettant que l'horloge ait la possibilité physique de reculer - c'est vrai qu'il aurait eu l'air d'un con avec une horloge sur laquelle les aiguilles ne peuvent pas aller dans leur sens contraire - qu'est-ce qui lui prouve, à cet avorton de merde, qu'en plus de me briser les couilles, il a bien brisé le continuum espace-temps" ?? Parce que ça pourrait très bien être une défaillance de l'horloge après tout.
Ou l'effet de son riz hallucinogène. Mais passons. D'un autre côté, il a reculé le temps d'une minute. Admettons. Mais, si c'est le cas, comment diantre se fait-il qu'il est le seul à s'en rendre compte ? Et toutes les femmes qui avaient accouché pendant ladite minute écoulée puis reculée ? Elles ont remballé le gluant et re-dépoté ? Et tous les chti n'enfants morts de faim dans le monde ? Ils sont morts, ressucités, et pif paf re-morts ? (On viendra pas dire après que les associations humanitaires gonflent les chiffres de la mortalité enfantine) Et l'automobiliste qui s'est mangé un arbre, ou un piéton, est-ce qu'il ne va pas pouvoir l'éviter la deuxième fois, ou est-ce qu'il va l'emplafonner exactement de la même manière ? Et s'il l'évite, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de brisé définitivement dans le temps qui nous conduira tous à la huitième guerre mondiale ??
Alors, ok, vous me direz que c'est juste une petite minute de rien du tout dans un feuilleton à la con. C'est vrai. Mais, en se plaçant dans le monde totalement aberrant des scénaristes de science-fiction, en acceptant leurs codes débilissimes, on se rend vite compte qu'entre non-dits et vérités non-assumées, le monde qu'ils entendent créer pour nous vendre du divertissement est un con errant, pardon incohérent.
Enfin voilà, je n'aime pas trop la science-fiction. Ce n'est pas dans RIS Police Scientifique que des choses pareilles pourraient arriver. D'ailleurs, vous avez remarqué, il y a un type qui fait sa thèse dedans...
Méfiez-vous thésards de France, votre status de pauvre pourrait bien cesser grâce à une série de merde. Il y a déjà eu des prises de conscience politique pour moins que ça (et accessoirement des prix collectifs du meilleur acteur à Cannes - je pourrais faire un post sur ces acteurs qui sont bien, mais que quand ils jouent ensemble, c'est une idée).
| 
Tout à fait d'accord !
Pour Sipderman, j'ajouterai que c'est un pollueur, vous imaginez le nombre de toiles d'araignée laissé après son passage.
Pour Superman, ce n'est guère mieux, outre le fait qu'il dépense une fortune en fringues et chaussures, il y a un autre détail plus handicapant: ses organes sensoriels sont inactifs puisqu'il ne fait pas la différence entre le chaud et le froid, et ne perçoit pas la douleur.
Pour l'homme invisible, il est forcément nu, sinon il se ferait repérer, imaginez le en hiver, et puis, il fait comment pour dormir, pusiqu'il ne peut plus fermer les yeux.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui
par
Anonyme |
jeudi 18 janvier 2007 à 17:44:00 UTC+1
D'ailleurs pour Superman, combien de procédures de divorce a-t-il entamé parce qu'il pensait que sa femme était frigide ?
par
Anonyme |
vendredi 19 janvier 2007 à 09:05:00 UTC+1
Et vous vous rendez compte, le passe-murailles, comme il est aussi passe-lits (et passe-montagne, hihihihi) il est toujours obligé de dormir au rez-de-chaussée ! La dernière fois qu'il a voulu dormir dans une suite, au 5ème étage du Martinez à Cannes, le passe-murailles en s'endormant a dévalé trois étages avant de tomber par hasard sur un couple de petits vieux qui ont bien voulu amortir sa chute.
par
Anonyme |
vendredi 19 janvier 2007 à 09:07:00 UTC+1
Juste une note pour dire que la SF ne se limite pas aux supers héros (qu'on devrait plutôt relier à la culture Comics que SF d'ailleurs).
Le problème, c'est que psychologiquement, on en a besoin, de ces supers héros, et que perso, j'aimerai bien un jour pouvoir voler (sans effort) pour monter les escaliers sans peine quand mon ascenceur est en panne ;-)
par
Anonyme |
vendredi 19 janvier 2007 à 12:22:00 UTC+1
C'est sur c'est pratique mais le coté super héro en prends un coup.
par
Anonyme |
vendredi 19 janvier 2007 à 12:32:00 UTC+1
Ptet que c'est pratique, oui, mais en fait les super héros n'ont pas le droit de se servir de leurs super-pouvoirs dans le civil.
Donc si tu pouvais voler, t'aurais pas le droit de monter les escaliers en volant, même si ton ascenseur était en panne.
Sans doute que c'est Judge Dredd qui viendrait te botter le cul.
par
Anonyme |
vendredi 19 janvier 2007 à 13:07:00 UTC+1
Cela dit, c'est vrai que les super-héros ne sont pas seuls responsables du fait que la SF, c'est nul.
Il y a aussi le cycle de Dune :p
(nan je déconne !)
(enfin bon, j'aime pas quand même)
par
Anonyme |
vendredi 19 janvier 2007 à 13:10:00 UTC+1
Tout à fait d'accord.
Les séries de merde, interminables, du genre "star gate - trek - acad..." heu enfin toutes ces conneries qui ne finissent jamais, et qu'une bande d'autistes attardés ne cesseront jamais d'adorer, ça me fout les glandes. La science fiction, j'suis vraiment contre.
par
Anonyme |
samedi 19 avril 2008 à 18:59:00 UTC+2
Voilà une réponse qui a le mérite d'avoir été réfléchie pendant 4 mois !
par
Glou |
dimanche 20 avril 2008 à 15:00:00 UTC+2
Oups, je dirais même plus : putain déjà un an et 4 mois ...
par
Glou |
dimanche 20 avril 2008 à 15:01:00 UTC+2
Il a bien raison, en plus les super-héros sont responsables de réchauffement climatique.
par
Pata |
vendredi 2 mai 2008 à 17:06:00 UTC+2
article navrant, entre les petites reflexion limite xenophobe sur le riz hallucinogène, et le manque total de reflexion et de comprehension sur ce qu'est vraiment la science-fiction, je n'ai pas pu le lire jusqu'au bout.
La science-fiction est un des seuls genre qui permet de poser des questions philosophiques en partant d'un postulat fantastique.
Regarde Soleil Vert, Bienvenue à Gattaca, le fils de l'homme,V pour Vendetta, même comme dans des pseudos navets comme le 8ème jours, l'homme bi-centenaire, minority report sont intéressant dans les reflexions qu'ils proposent.
par
Anonyme |
mercredi 4 juin 2008 à 16:40:00 UTC+2
commentaire navrant, entre l'hétérosexualité clairement affichée et les petites phrases réflexions limite de f de x quand x tends vers l'infini et le manque total de réflexion et de compréhension sur ce qu'est un article dans un blog*, je n'ai pas pu le lire jusqu'au bout.
* qui rappelons le à nos amis les plus jeunes n'est pas peer-reviewed contrairement à ceux de Kid Paddle.
Un article de blog est un des seuls moyens d'expression (mis à part libération) qui permete d'exprimer un point de vue sans se prendre au sérieux.
Regarde bouletcorp, les petits rien et bravepatrie, même des pseudos réactionnaires comme monsieur le chien ou maddox sont drôles dans les jeux de mots et calembours graphiques qu'ils proposent.
par
Zacharias Galouzeau de Moussaoui |
mercredi 4 juin 2008 à 22:27:00 UTC+2
Outre l'étonnante confusion entre les niveaux de discours - cher Anonyme, tu as lu cet article au premier degré quand il fallait l'aborder au moins au second, voire même plus si affinités - je m'étonne de ce que tu juges xénophobes certaines remarques - destinées uniquement à l'équilibrage de la phrase - alors que dans le même temps, tu n'hésites pas à qualifier de navets - ce qui est une insulte pour les brassicacées - des parangons du genre que tu défends.
J'ai conscience hélas de t'avoir peut-être déjà perdu.
Une dernière chose cependant. Tu dis : "La science-fiction est un des seuls genre qui permet de poser des questions philosophiques en partant d'un postulat fantastique."
J'ai envie de dire lol megakikoo comme dirait Nono.
Le postulat fantastique procède de la forme, non du fond : sans quoi cela reviendrait à prétendre que certaines questions "philosophiques" ne peuvent être abordées que sous le biais du surnaturel.
D'autre part, la fiction toute entière - et le fantastique n'en est qu'une part infime - "permet de poser des questions philosophiques". Il n'y a qu'à voir "Sissi Impératrice chez les Soviets" ou "Martine fait de la recherche" pour s'en convaincre.
par
Glou |
jeudi 5 juin 2008 à 11:04:00 UTC+2
Glou, je cherche un stagiaire pour faire un analyseur de requête VDL en langage kikoolol. Tu fais quoi les prochaines 7 années ?
par
Nono |
mercredi 2 juillet 2008 à 10:27:00 UTC+2
Cher Nono, c'est avec une awareness toute particulière que j'ai taken connaissance de ta job offer ; néanmoins - ce qui fait encore very - je tenais avant de te give une answer de science-fiction, à checker ma VDL-knowledge.
Quelle ne fut pas ma surprise de see qu'il me manquait un VDL Cookie ! Apprendre cela par un browser, même HTML, c'est profondément vexant.
Bien sûr, j'ai toujours know que le world of warcraft de la recherche, c'était cuisine et compagnie. Mais tout de même, thinking que pour survive, la recherche est forcée de faire des cookies !!
Ca m'en touche une sans réveiller l'autre.
Well well, je ne can pas accepter cette offre alléchante, because les seven prochaines years, j'ai pris un abonnement à la swimming pool.
par
Glou |
samedi 5 juillet 2008 à 13:13:00 UTC+2
Enregistrer un commentaire