Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 19 : Zak Galou (tout) contre la bicyclette du vice
Zak Galou avait eu une mauvaise semaine : il s'était battu avec des pigeons, il avait chu dans l'ascenseur, il était allé bosser presque tous les jours. Bref, c'était une semaine de merde. Heureusement, ce week-end s'annonçait plein d'opportunités d'avenir, et il comptait bien en profiter pour asseoir sa domination et sur le monde et sur un strapontin de sa rame de métro.
"Il y en a qui contestent, qui revendiquent et qui protestent", se disait Zak Galou en enfilant son plus beau t-shirt, le mauve avec un Che pastel façon Andy Warhol. "Moi je vais les prendre en photos".
Ce samedi, c'était un grand jour. Peut être le plus grand de l'année, à égalité avec l'ouverture du camping naturiste de la grande-motte. A la grande-motte, Zak Galou donnait un sens à sa vie - vers les sanitaires - en même temps qu'il comprenait enfin pourquoi il avait pris allemand en LV1. Ce samedi, donc, c'était encore mieux que le camping de la grande-motte, parce qu'il avait pas de billet de train à prendre, pas de retard en gare, pas de contrôleur. Non, ce samedi, il y aurait plein de filles à poil luttant pour une noble cause.
En apprenant la tenue de cette manifestation hautement symbolique, le sang de notre héros ne fit qu'un tour dans ses coui... euh dans ses veines : il appela sa tata marceline pour lui emprunter sa bicyclette - que même qu'il paraît qu'Yves Montand s'en serait inspiré pour écrire les feuilles mortes - de tata marceline, pas de la bicyclette.
A Paris en vélo, c'est vrai qu'on dépasse les autos. Mais sur le périph beaucoup moins. Au final, Zak Galou arriva à peine cinq minutes avant le départ de la procession - il avisa Bubu qui prenait des clichés pour la prochaine affiche du gala doc'down. Quand celui-ci l'avisa, il passa son appareil à Psycharwar et fondit sur Zak Galou, l'air furax : "Eh dis donc Galou, t'as pas vu que t'étais sur mon territoire là ?" Bubu lui montra une rigole de pisse qui, il est vrai, séparait assez nettement les participants - l'odeur accentuée par la chaleur créant un embargo juste. "Tout ça - d'un geste il engloba un cinquantaine de participants, hommes, femmes, chiens et enfants - c'est à moi !"
Ne voulant pas créer de conflits internationaux, Zak Galou s'éloigna un peu et engagea la conversation avec six charmantes révolutionnaires aux torses nus et charnus, dont les shorts minuscules firent grandir sa détermination. Elles parlaient de l'avenir de la planète qui va bientôt mourir avec la pollution et tout, et que même que Sarkozy il fait rien et que même s'il fait kekchose ben Bush il veut pas c'est trop un nul c'type putain ! Y voyant sa chance de faire un strike, Zak Galou se mit en slip et s'intégra au groupe : "Vous savez les filles, tout ça c'est la faute à la mondialisation ! _ Ouais clair !" firent-elles en coeur et il sut qu'il avait marqué un point. Il leur parla de la lutte des classes ("Entre le CP et le CE1 c'est la galère !"), des enjeux de la lutte contre les gazs à effets de serre ("On se sent tout balloné, vous trouvez pas ? _ Ouais, clair !"), du pactécologique de nicolahulot ("P'tain l'autre jour j'ai vu Chouaya-nature, il était dans la jungue ben y a un singe qui s'est mis un doigt dans le cul ! _ Hihihihi lol mdr !" Puis prenant l'une des filles à part pendant que les autres sont mortes de rire : "Et sinon toi ça te dirait ?")
Au moment du départ, il fit croire à la plus crédule d'entre elles qu'il s'était fait pécho son vélo et il obtint une place sur son porte-bagage. Certes il craignait un peu de se coincer le bigoudi dans un rayon de la roue arrière, mais les rares moments où sa chauffeuse se mettait en danseuse suffisait à son bonheur.
Après que les CRS aient commencé à charger, il la convainquit de lui donner son numéro de téléphone ; bien sûr, comme ni elle ni lui n'avaient plus ni vêtement ni papier, elle écrivit son adresse MSN sur son avant-bras - "ah non ça, c'est pas mon bras", remarqua-t-il, un peu gêné. _ Oups pardon c'est à s'y méprendre ! lol kikoo mdr !"
Il la raccompagna à sa station de métro, tristounet. Tous les deux s'étaient rhabillés et un peu de la magie de l'après-midi avait disparu - surtout de son point de vue. Alors qu'ils se quittaient d'une chaste bise sur la bouche du métro, Bubu passa près d'eux avec Psycharbidule en laisse : "Alors toi non plus t'as pas baisé ? Bah, tu sais ce qu'on dit : un coup de perdu..."
Ils allèrent picoler pour oublier leurs malheurs, puis Bubu lui proposa d'aller assister à la finale du top14, en tribune présidentielle. "C'est Roselyne qui m'a invitée, depuis qu'elle est ministre des sports, elle est folle de moi. On fait du iogging ensemble"
Zak Galou allait refuser, le rugby n'étant pas vraiment son truc, puis il songea qu'il y aurait sûrement un cocktail après, et que son amitité avec Roselyne et le président lui permettrait d'y être introduit ; là, il y aurait forcément des gonzesses, ptet même des serveuses, et là, elles verraient ce qu'elles verraient !
"T'as bien raison Bubu, on va pas se laisser abattre, nous aussi on pourra ptet participer à une mêlée !"
Ce samedi, c'était un grand jour. Peut être le plus grand de l'année, à égalité avec l'ouverture du camping naturiste de la grande-motte. A la grande-motte, Zak Galou donnait un sens à sa vie - vers les sanitaires - en même temps qu'il comprenait enfin pourquoi il avait pris allemand en LV1. Ce samedi, donc, c'était encore mieux que le camping de la grande-motte, parce qu'il avait pas de billet de train à prendre, pas de retard en gare, pas de contrôleur. Non, ce samedi, il y aurait plein de filles à poil luttant pour une noble cause.
En apprenant la tenue de cette manifestation hautement symbolique, le sang de notre héros ne fit qu'un tour dans ses coui... euh dans ses veines : il appela sa tata marceline pour lui emprunter sa bicyclette - que même qu'il paraît qu'Yves Montand s'en serait inspiré pour écrire les feuilles mortes - de tata marceline, pas de la bicyclette.
A Paris en vélo, c'est vrai qu'on dépasse les autos. Mais sur le périph beaucoup moins. Au final, Zak Galou arriva à peine cinq minutes avant le départ de la procession - il avisa Bubu qui prenait des clichés pour la prochaine affiche du gala doc'down. Quand celui-ci l'avisa, il passa son appareil à Psycharwar et fondit sur Zak Galou, l'air furax : "Eh dis donc Galou, t'as pas vu que t'étais sur mon territoire là ?" Bubu lui montra une rigole de pisse qui, il est vrai, séparait assez nettement les participants - l'odeur accentuée par la chaleur créant un embargo juste. "Tout ça - d'un geste il engloba un cinquantaine de participants, hommes, femmes, chiens et enfants - c'est à moi !"
Ne voulant pas créer de conflits internationaux, Zak Galou s'éloigna un peu et engagea la conversation avec six charmantes révolutionnaires aux torses nus et charnus, dont les shorts minuscules firent grandir sa détermination. Elles parlaient de l'avenir de la planète qui va bientôt mourir avec la pollution et tout, et que même que Sarkozy il fait rien et que même s'il fait kekchose ben Bush il veut pas c'est trop un nul c'type putain ! Y voyant sa chance de faire un strike, Zak Galou se mit en slip et s'intégra au groupe : "Vous savez les filles, tout ça c'est la faute à la mondialisation ! _ Ouais clair !" firent-elles en coeur et il sut qu'il avait marqué un point. Il leur parla de la lutte des classes ("Entre le CP et le CE1 c'est la galère !"), des enjeux de la lutte contre les gazs à effets de serre ("On se sent tout balloné, vous trouvez pas ? _ Ouais, clair !"), du pactécologique de nicolahulot ("P'tain l'autre jour j'ai vu Chouaya-nature, il était dans la jungue ben y a un singe qui s'est mis un doigt dans le cul ! _ Hihihihi lol mdr !" Puis prenant l'une des filles à part pendant que les autres sont mortes de rire : "Et sinon toi ça te dirait ?")
Au moment du départ, il fit croire à la plus crédule d'entre elles qu'il s'était fait pécho son vélo et il obtint une place sur son porte-bagage. Certes il craignait un peu de se coincer le bigoudi dans un rayon de la roue arrière, mais les rares moments où sa chauffeuse se mettait en danseuse suffisait à son bonheur.
Après que les CRS aient commencé à charger, il la convainquit de lui donner son numéro de téléphone ; bien sûr, comme ni elle ni lui n'avaient plus ni vêtement ni papier, elle écrivit son adresse MSN sur son avant-bras - "ah non ça, c'est pas mon bras", remarqua-t-il, un peu gêné. _ Oups pardon c'est à s'y méprendre ! lol kikoo mdr !"
Il la raccompagna à sa station de métro, tristounet. Tous les deux s'étaient rhabillés et un peu de la magie de l'après-midi avait disparu - surtout de son point de vue. Alors qu'ils se quittaient d'une chaste bise sur la bouche du métro, Bubu passa près d'eux avec Psycharbidule en laisse : "Alors toi non plus t'as pas baisé ? Bah, tu sais ce qu'on dit : un coup de perdu..."
Ils allèrent picoler pour oublier leurs malheurs, puis Bubu lui proposa d'aller assister à la finale du top14, en tribune présidentielle. "C'est Roselyne qui m'a invitée, depuis qu'elle est ministre des sports, elle est folle de moi. On fait du iogging ensemble"
Zak Galou allait refuser, le rugby n'étant pas vraiment son truc, puis il songea qu'il y aurait sûrement un cocktail après, et que son amitité avec Roselyne et le président lui permettrait d'y être introduit ; là, il y aurait forcément des gonzesses, ptet même des serveuses, et là, elles verraient ce qu'elles verraient !
"T'as bien raison Bubu, on va pas se laisser abattre, nous aussi on pourra ptet participer à une mêlée !"
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