Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 19 : Zak Galou et la légende poitevine de Totobubu
Tandis qu'il somnolait tranquillement durant la réunion de labo heb-dodo-madaire, Zak Galou fut visité par un nain cul-de-jatte qui lui tint à peu près ce language : "Je veux vous parler de l'arme de demain, enfantée du monde, elle en sera la fin. Je veux vous parler de moi et de totobubu".
En Islande, à mi-chemin entre l'échangeur de l'A10 et du parking à vélo, naquit en 1515 un enfant dont la pilosité visageale était déjà si développée qu'on crut qu'il était lusitanien. L'enfant, dont la mère maternelle mourut quinze jours avant sa naissance, montra dés son plus jeune âge des prédispositions toute particulières : alors que les autres enfants, abandonnés dans les supermarchés, restaient comme des cons à chialer au rayon surgelé, lui retrouvait toujours son chemin, un peu comme un bison vachement futé.
Comme c'était la tradition dans le Poitou à l'époque, ses parents lui laissèrent choisir son prénom à l'adolescence : puisqu'il était friand et de blagounettes et des aventures illustrées de Bubu à la plage, l'enfant le jour de son baptème annonça qu'il s'appellerait désormais totobubu. Puis il leva son verre de rouge et lança : "A nos femmes, à nos chevaux, à nos escaliers et à ceux qui les montent !" Après il fut mis au lit - il avait à peine un an.
A douze ans, totobubu emménagea avec ses parents (et tout son boat-people) dans le 13ème, où il commença à bosser pour les Yakuza ("Ok, je bosse pour vous, leur dit-il le jour de son embauche, mais déjà je fais les 35h et je veux une Yakuza de fonction, pour pouvoir prendre les couloirs de bus"). Son job consistait à livrer des pizzas pepperonis et rapidement il monta en grade : à 16 ans, il avait son propre manteau !
Dés lors, il commença à nouer avec les enfants du quartier des relations privilégiées : il leur racontait des blagues pour les amadouer, puis leur piquait leurs bonbons en échange de sa protection.
Bien vite, il devint vachement connu, les enfants l'appelait "totoboy", ou encore "hé-ducon". Ses talents ne se limitaient évidemment pas à passer à tabac les chenapans voleurs de fraise-tagada ; souvent il se servait de son incroyable talent pour retrouver des personnes disparues, si bien qu'il effectua même un stage aux Zunaïe-ted-stète-hoffamérica, en bossant pour le FBI sous le pseudonyme de toutoubioubiou. Une série télé fut même créée en Amérique pour raconter ses exploits dans le retrouvage de personnes disparues.
Devenu une référence internationale en Ardèche, totobubu décida de ne plus jamais vivre dans la dèche. A 24 ans, il s'acheta un nouveau manteau et commença une carrière de super-héros. Sa première affaire fut ...
Zak Galou se réveilla brusquement, la lapine rose lui ayant envoyé un violent coup de coude dans les cotes. Sa directrice de thèse le foudroyait du regard depuis quelques secondes. Répétant sa question concernant la présentation des travaux d'un chercheur tchéko-croate spécialiste en "réseau de neurones de pétri pour le vote combinatoire en petits comités" :
_ Alors M. Galou, qu'en pensez-vous ?
_ Euh, ben... c'est sûr que c'est possible ce qu'il raconte, mais il faudra vérifier ça sur wikipédia avant.
_ Et la preuve qu'il apporte, vous en pensez quoi ?
_ La preuve ? Quelle preuve ? Il n'a fait que nous raconter son histoire !"
Cette saillie provoqua l'hilarité dans la salle. L'intervenant fut lynché puis jeté par la fenêtre.
De retour dans son bureau, Zak Galou réalisa que, finalement, c'était assez sympa ces réunions de labo : non seulement il pouvait tout à loisir récupérer son retard de sommeil, mais en plus il parvenait de mieux à mieux à avoir l'esprit critique - ce qui lui servirait forcément dans la lutte-à-mort qu'il comptait bien engager avec totobubu.
Qu'est-ce que Bubu a à voir dans tout ça ? Quel sera le rôle de totobubu dans la libération d'Ingrid ? Pourquoi Renaud n'a-t-il toujours pas pris sa retraite ?
Vous le saurez - enfin bon, on verra - en suivant les aventures extraordinaires de Zak Galou.
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