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L'insoutenable légèreté d'une lettre

A. On dirait presque un premier chapitre, tant cette lettre semble avoir perdu tout son sens premier, celui-là même que lui avaient donné, pas plus tard qu'au temps jadis, les inventeurs des chiffres et des lettres.
Revenons ensemble sur cette période forte en émotion de notre Histoire (avec une grande hâche) commune.
C'était le temps, le temps béni de la gangrène, c'était le temps où les enfants avaient les foies. Bref, c'était il y a tera-longtemps. A l'époque, l'Homme commu-niquait déjà beaucoup (surtout la deuxième partie), mais jamais ô grand jamais il n'écrivait de billets doux, de longues lettres enflammées ou de rapport de stage à sa femme, sa maîtresse ou son encadrant (dans le désordre). C'est que, bougre de con de lecteur qui ne suit rien, les chiffres et les lettres n'étaient pas inventés.

Pour comprendre la merde noire dans laquelle ils se trouvaient, laissez-moi vous raconter une chtite anecdote. Claudius Françus était un jeune homme très vif, monté sur piles comme on dit aujourd'hui, mais c'était aussi un grand rêveur. Très souvent, les hommes et les femmes du village le voyaient venir à eux en leur disant que s'il avait un marteau, il construirait le jour, il construirait la nuit, il y mettrait tout son coeur, il construirait une ferme, une grange, une barrière, etc., etc. (Vous noterez à ce propos qu'on ne retrouve plus guère un tel enthousiasme dans le bâtiment aujourd'hui, mais bon...) Bien entendu, craignant le tapage nocturne, tout le village refusait de lui prêter un marteau, et le pauvre Claudius Françus promenait son spleen sous les tilleuls verts en disant à qui le croisait qu'il était mal-aimé, que les gens le connaissaient tels qu'il voulait bien se montrer, mais avaient-ils jamais cherché à savoir d'où lui venaient ses joies ? Il se prit plus d'un coup de boule pour avoir débité un tel tissus de conneries.
Mélomane, il écoutait un jour la radio lorsque lui vint l'idée de faire savoir à l'empereur son profond désarroi. Mais Rome était bien éloignée et il ne se voyait pas faire tout le chemin jusque là-bas, non qu'il eut peur de se perdre (tous les chemins y menaient déjà à l'époque), mais il se disait qu'avec le temps, avec le temps va tout s'en va, on oublie son village et on oublie l'patois. Il décida alors de le lui faire savoir par un autre moyen, détourné, en notant sur un papyrus des symboles qui le lui feraient comprendre. Il travailla longtemps à mettre au point son modèle de connaissances, utilisa des graphes de Sowa, des diagrammes de classes, une barre de progression, bref du vrai travail d'ingénieurs, puis il ne lui resta plus bientôt qu'à donner un nom à ces symboles. La radio diffusait à ce moment la Lettre à Elise de Beethoven. Ainsi était née la lettre.

Plus que la valeur toute historique de cette anecdote, dont la véracité est aussi établie qu'un établi peut l'être, il faut retenir l'influence que devait avoir l'invention des lettres sur le monde. Bien sûr, cette influence quoique essentielle, ne permettait pas à Patrice Laffont de créer les Chiffres et les lettres à la télé, les Chiffres n'existant pas encore.
Les chiffres, eux, furent inventés par le plus grand des hasards, par les Mongols, qui vous le savez sans doute habitaient à l'époque en Allemagne de l'Est et combattaient Jules Césarbi. (La dernière syllabe de son nom a été tronquée par l'histoire, mais qu'importe). Les Mongols, donc, avaient une grande armée, mais ils ne savaient pas combien ils étaient.
C'était là une source permanente de moquerie de la part de ces connards de Gaulois. La légende raconte qu'un Mongol se baladait sur l'avenue, le coeur ouvert, à l'inconnu, il avait envie de dire bonjour à n'importe qui. N'importe qui et ce fut un gaulois, il lui dit n'importe quoi et après moult discussion, le Gaulois pour se moquer demanda au Mongol combien d'hommes il y avait dans l'armée. Humilié car ne pouvant pas répondre, le Mongol rentra chez lui - à vélo, me précise-t-on, car à Paris, en vélo, on dépasse les autos.
Bref, le reste de sa vie fut consacrée à donner à chacun des hommes de l'armée mongole un numéro, espérant passer du numéro à cette invention qui se profilait à l'horizon de sa conscience, qui sans la sciene n'est que ruine de l'âme - et vice-versa. Il y avait donc Attila le Un, Robert le Deux, Johnny le Trois, etc... Les chiffres étaient naquis.

O. J'entends votre étonnement devant cette nouvelle démonstration de force de l'Histoire (avec un peu de hash). Le mois prochain, nous vous raconterons comment fut inventé le cancer du col de l'utérus.

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