« Accueil | LST-blog-bd 41: Le facteur n'est pas passé, il ne ... » | Geeksta' Rap, Nerdcore & CS songs » | Clé CaFé » | LST-blog-bd 40 : dur dur de trouver un ingénieur ! » | LST-blog-bd 39 : les Notes du moniteur Zak Galou :... » | Laïp Sikh TV (1) » | LST-blog-bd 38 : La journée de la femme » | LST-blog-bd 37 : les Notes du moniteur Zak Galou :... » | Lubrique rittéraire - suite suite » | Méthodologie scientifique »

Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 16 : Zak Galou et la lutte contre la corruption


Comme tous les chargés de TD, ZG fut rapidement confronté à la corruption.
D'autres que lui - hein, Bubu ? - connaissaient déjà le phénomène puisqu'ils y avaient largement contribué, au temps où de l'autre côté de la barrière ils contemplaient les merveilleux avantages des chargés de TD-TP ; à cette époque, il suffisait de se boucher le nez, d'outrepasser le juste dégoût que tout un chacun éprouve face à l'autorité et de sympathiser avec le prof, sans faire trop attention aux différences insurmontables qu'il y a entre un étudiant et un chargé-de-tédé : l'abondance de poils au menton, le droit d'envoyer quelqu'un au tableau se faire ridiculiser devant ses petits camarades,
et un accès illimité à Nicole (entre autres et dans le désordre).

A cette époque, la compétition entre les étudiants ne faisaient pas rage comme aujourd'hui, les chinois n'avaient pas envahi le marché, il y avait un plan B au non à la constitution, et notre président si-aimant empêchait les Ricains de nous faire la guerre en Irak (alors que c'est pas avec cette pouff' de Royal qu'on va la gagner cette guerre ; d'ailleurs ce n'est pas avec Sarko non plus vu qu'ils font pas d'uniforme à sa taille, et Bayrou, il peut pas enfiler de casque avec ses grandes oreilles, bref on n'est pas rendu).
En ce temps-là, disais-je avant cette aparté tout en arène-de-france (l'émission de débats culturels de la 2, je dis ça pour Nono qui vit sans télé - mais mon dieu comment fait-il ? il ne peut même pas regarder plus-chiante-la-vie sur Fr3 !!), en ce temps-là notre héros granitique ne connaissait rien de ce dont les étudiants sont capables ; il y a peu encore il pensait que pot-de-vin était un synonyme de carafe d'eau.

Peu après le deuxième tédétépé de 4heures qu'il pro-fessait, une accorte étudiante lui demanda s'il ne verrait pas d'inconvénient à rester un peu après le cours, pour "discuter de son avenir". Après une dizaine de minute d'entretien-tiens-tiens-est-ce-que-tu-l'as-tiens Zak Galou entendit la jeune fille lui dire, sans se démonter (d'aucuns diront qu'elle l'était déjà) : "Alors on est d'accord, tu me mets 18 au module sinon je te balance".

Zak Galou ne put en sortir de chez lui pendant deux jours - et pas seulement à cause des traces de morsures. Il était effondré de ce que le monde tournât si mal : "Comment est-ce possible tant de méchancetés ?" demandait-il régulièrement à sa peluche marsupilami (le grand modèle), laquelle répondait invariablement "houba houba hop hop" quand il lui grattait le ventre.

Le tédé suivant, il y alla à reculons, ce qui n'est pas du tout pratique. Mais la fille, la traîtresse, la traînée, ne vint pas. Pas plus que le reste du semestre, d'ailleurs. En revanche, à la pause de 10h20, un accorte jeune homme vint l'apostropher tandis qu'il essayait d'introduire sa clé de machine à café (cf. l'un des posts précédents) dans une machine non inter-compatible. "Hé m'sieur on peux lé-par en loucedé ? J'ai un deal à te zé-propo."
Tout à son analyse lexico-grammaticale de la phrase dudit étudiant, Zak Galou accepta sans trop y réfléchir de le suivre au sous-sol de la tour 43-44. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche pour sortir une blagounette, système d'auto-défense naturel en cas de gêne, que l'étudiant le plaqua contre le mur et lui appuya une lame de rasoir gillette-sensor-for-men sur la trachée.
"Z'y va ptit enculé, tu vas me mettre une bonne note à mon module sinon jte crève, compris ?"
Zak Galou, qui vit là l'occasion de rencontrer l'infirmière, s'évanouit aussi sec.
Il se réveilla à la permanence des pompiers - l'infirmerie est fermée du lundi au vendredi à Jussieu. Le pompier-chef lui expliqua qu'on venait de le retrouver sans connaissance dans les toilettes à la turque, le pantalon sur les genoux. "C'est un coup classique ça : ne jamais aller dans les chiottes à la turque quand on est constipé, on risque l'évanouissement. Heureusement que Momo vous a trouvé".
En levant la tête, Zak Galou vit ledit-Momo, cad celui qui l'avait aggressé (comme son nom l'indique), lui faire coucou de l'autre côté de la fenêtre.
Opiniâtre, notré héros reprit son tédé et l'acheva une demi-heure en retard. Momo, en quittant la salle en dernier lui montra son téléphone portable : "Tu te rappelles de notre accord man ? Parce que je diffuse ça partout sinon ?" Sur l'écran couleur du mobile, ZG se reconnut dans une position assez désavantageuse, encore qu'il n'aurait jamais cru être aussi souple.

Après le coup de la maîtresse-chanteuse, cette histoire avec Momo le cloua au lit pendant une semaine, malgré les appels répétés de sa directrice de thèse. Zak Galou se sentait empêtré dans une histoire inextricable dont ni lui ni l'auteur ne voyaient la fin, quand bien même elle justifierait que ce soit moyen.
Néanmoins, il retourna encore la semaine suivante donner son tédé-tépé, sans rien dire de sa souffrance ordinaire. Momo suivait les cours en faisant sonner son portable régulièrement, comme pour lui rappeler leur accord.
Peu avant les examents de fin de semestre, plusieurs étudiants vinrent lui proposer des places au concert de Nicoalas Sarkozy à Bercy, des ordinateurs portables gratuits, des crèpes Wahou réchauffées, autant d'attentions certes aimables mais franchement louches.

Au moment d'aposer sur les copies son auguste sagesse, Zak Galou se rappela alors les pressions, les menaces, les cadeaux, les bises ; il se rappela avec quelle difficulté il avait obtenu son diplôme de M2, et tout cette bassesse lui monta aux joues comme monte aux joues de la donzelle effarouchée la gêne que provoque la main au cul de l'ouvrier en bâtiment qui repeint ses toilettes.
Sur chacune des copies il écrivit au marqueur rouge et comme un mantra :
"JE NE COMPOSERAI JAMAIS AVEC LA BARBARIE, LE COMMUNISME, L'ANTISEMITISME, ET LES PRODUITS MICROSOFTS".
Il faut dire aussi que de tous les ordis portables qu'on lui avait offerts, pas un n'incluait de distribution linux.

Libellés : , , ,

Ah ! Enfin toute la lumière sur ces semaines dont on a eu aucunes nouvelles de ZG !

au passage, super utiles les libellés :p

Les libellés, petite indienne, vont nous permettre de redynamiser l'électorat de gauche qui parcourt notre blog

Je fut mdr à la lecture, mais ca me paraissais inutile de le préciser, c'est pourquoi je ne le fait pas.

ps : La concordance des temps souffrira beaucoup dans ce commentaire, mais j'auvrais déjà suffisament de problèmes avec la concordance des idées que je n'en étrais pas encore là.

Enregistrer un commentaire

Navigation

Les réflexions de la machine à café :

Recent Comments

A consommer avec modération tout abus sera puni, bloguer tue et réduit la fertilité, n'oubliez pas la damepipi a l'entrée etc. etc.