jeudi 31 août 2006

Dépêche[-toi de finir ton rapport]


Ce dernier jour du mois d'Août a été ébranlé d'un évènement redoutable, annonçant la fin de l'idylle estivale. Une apparition de la Faucheuse de Rapport a été aperçue par Little Endian, toujours fidèle au poste devant l'ascenseur au neuvième. Celle-ci tellement tétanisée n'a pu prendre de photo (ce qui aurait valu sa célébrité dans les magazines comme "UFO"...).


Centrale NaVDLaro, juge et flic

fig 1 :


Le langage VDL possède une puissante interface de débuggage collectif; et quoi de plus normal pour un framework multi-agents multi-système multi-thread et multi-multi? Les ergonomes ont pensé à tout, il suffit de posser des bombes pour faire exploser les bugs avec.

Les utilisateurs ne sont pas en reste niveau ergonomie, les commandes se passent en effet à travers d'une interface extrement intuitive, cf fig. 2 où le grand-supervisseur de la loge VDL rue du capitaine Scott teste le travail décevant des stagiaires.

fig 3 : alégorie de la fig. 2


Il aurait en effet préféré une interface à la MonkeyIsland qui lui rappellait son enfance (ou tout du moins celle de ses neveux), mais le grand Gloubamax sait rester magnanime. Et puis de toutes facons il a toujours pensé qu'il fallait se meffier des clients qui viennent en scooter.


mercredi 30 août 2006

Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 6 : Les Experts, Troisième étage

Mercredi matin. 7h12. C'est le début de la journée du stagiaire au LaipSiks, une journée de travail ordinaire, faite de renoncement à frozen-bubble, de joies éphémères quand la machine à boissons bloque la bouteille d'eau et vous rend votre monnaie, d'émotions certaines quand vous apprenez les raisons pour lesquelles l'ascenseur de gauche est en panne depuis une semaine : un monstre à huit têtes y a été enfermé par le groupe de sécurité alors qu'il se rendait chez Nicole N. pour y déposer son rapport de stage (effectué à Tchernoboulébill, sur le thème : "Le mythe des retombées, nouvelle invention juive pour faire leurs intéressants ?"), mais aussi de franches tranches de rigolade quand vous déjeunez avec Mortadelle.
Flo Galou est chez lui. "Avec le temps va, tout s'en va", se dit-il en tirant la chasse d'eau sur le meilleur de lui-même. Puis il sortit des cabinets et se rendit au Laipsiks.


11h32. Zak Galou arrive au troisième par l'ascenseur. L'étage en le reconnaissant envoie deux petites notes de musique pour lui montrer sa joie (ou alors c'est les portes de l'ascenseur qui s'ouvrent, mais ça m'étonnerait). Vêtu de jeans noirs élimés, d'un tee-shirt à trous vantant les mérites de la chasse au flétan et du logiciel libre, chaussé de santiags roses qu'il a piquées à Corbier un après-midi de Club Dorothée, Zak Galou se dirige vers son bureau - la salle des stagiaires. Ses longs cheveux noirs de suie caressent sa joue poilue au menton, ses lunettes lancent des éclairs tandis qu'il passe, héroïque, devant le bureau de P.P., sans aller lui demander servilement du travail comme le ferait, par exemple, un Pata.

Curieusement, aujourd'hui, la porte de la salle des stagiaires est fermée. Il se dit, un peu ému tout de même, que la salle lui fait la tête pour n'être pas venue les trois dernières semaines. Le couloir est étrangement calme - on n'entend guère que les appels hurlants du monstre à neuf têtes, mais Zak Galou s'en fout : il ne comprend pas le zorglub (non qu'il n'en soit pas capable, mais il avait toujours été réfractaire à ces langues de merde qu'on vous force à apprendre dés l'école maternelle et qui ne servent à rien sinon à parler avec des étrangers).
Il pénètre dans la pièce longitudiline. Il est 11h46 et ça va être l'heure d'aller bouffer au chinois qui fait des paninis. Ca le fait un peu chier, en même temps, car il vient juste de prendre son petit-déjeuner francfortien et l'idée d'avaler un panino lui met les tripes à l'envers.

Il poussa un hululement à la cantonnade pour saluer les quelques débiles profonds arrivés avant lui, puis alla s'asseoir à sa place ordinaire sans se rendre compte que la porte se refermait derrière lui, et que personne n'avait osé lui répondre. Au bout d'une seconde ou deux, il leva les yeux de son écran débranché et aperçut enfin les trois femmes armées et cagoulées qui tenaient la pièce en joue. Un autre chevelu sortit de l'ombre de la plante verte dégueue qui est à côté des poubelles, et partit d'un grand rire tonitruant.
"Alors Zacharias Galouzeau, ça te la coupe, hein ?"

Il y avait quatre preneurs d'otage pour quatre otages, ce qui était étonnamment beaucoup pour un mercredi matin. Zak Galou, comme les autres, fut ligoté à sa chaise par l'une des trois femmes en combinaison noire moulante - il tâchait désespérément de ne pas les regarder en face afin de s'épargner la honte suprême d'une involontaire érection en pleine prise d'otages.
"Infâme, traître, sacripan, vil gredin ! Comment oses-tu t'en prendre à de modestes stagiaires ?! s'écria Zak Galou en reportant son attention sur le chef des preneurs d'otages.
_ Ahahahah ! Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser trusté le blog du Laipsiks avec tes histoires à la con ? Je suis contre tous les monopoles !"
Flo Galou, car c'était lui, portait le costume d'Albator qu'il avait reçu le Noël précédent. Le bandeau sur l'oeil le faisait un peu chier, d'autant que ça lui donnait un petit air lepéniste, mais sans le bandeau il craignait que l'allusion au capitaine corsaire ne se perdît dans les méandres d'une histoire hélas bien trop riche en détails saugrenus et aussi inutiles que cette histoire débilo-ridicule de monstre à dix têtes bloqué dans l'ascenseur de gauche.
"J'ai décidé d'écrire mes propres aventures désormais : ça va s'appeler les superhéroïques péripéties de l'illustre Flo Galou, le nouveau Jedi.
_ C'est complètement con comme titre.
_ Taratata, ta langue de vipère n'atteint pas la blanche colombe !"

Comprenant que Flo Galou avait pété un boulon, Zak Galou s'enferma dans un mutisme obstiné, en cherchant autour de lui une solution de sortie. Il savait que s'il laissait la société de sécurité régler la situation - et elle avait déjà à son actif la capture du monstre à onze têtes qui croupissait comme une merde dans l'ascenseur de gauche, c'est dire si c'était une boîte de sécu balaise - il passerait définitivement pour une buse, un bulot, un gros nul, une daube, bref, un rigolo.
Il savait que, de cette situation ultra-dangereuse - qui n'était pas sans lui rappeler, d'ailleurs, la situation israélo-libanaise - il pouvait se sortir avec les honneurs, en retournant la situation à son avantage et, pourquoi pas, prendre lui-même en otage la machine à café du neuvième, symbole ultime de ces instruments de contrôle disposés par le patronat sur nos lieux de travail pour nous empêcher de nous épanouir pleinement tandis que les patrons en profitent pour venir jusque dans nos bras égorger nos filles et nos compagnes.

Zak Galou regarda plus attentivement ses preneurs d'otage. Flo Galou marchait de long en long - parce qu'en large, la pièce est vachement petite - en psalmodiant des histoires sans queue ni tête dont il prévoyait d'abreuver la toile jusqu'à devenir le Premier des Superhéros vivants. Zak Galou l'élimina de la liste des dangers réels quand il remarqua que sa cape, beaucoup trop longue pour appartenir à Albator - il aurait plutôt parié pour la cape de Régine, la fameuse reine de la nuit - traînait par terre. Il pourrait sans peine se débarasser de Flo en lui emmitoufflant la gueule dans sa cape à coups de tatanes.
Puis il passa aux charmantes preneuses d'otages en combinaison moulante, armées de fusils d'assaut qui avaient l'air plus vrais que nature. Cependant, Zak Galou ne doutait pas que son charme naturel suffirait à faire se pâmer les trois fillettes, avant de semer la zizanie dans leur belle unité - il lui suffirait d'un simple sourire bifluoré pour les rendre jalouses les unes des autres.
Il allait passer à l'action quand il remarqua un mouvement du côté d'un autre stagiaire. C'était Manu. Ce qu'il faisait là, au troisième, alors même que de mémoire d'enseignant-chercheur personne ne l'a jamais vu un matin au Laipsiks, et encore moins ailleurs qu'au dixième, l'antre des pornophiles-trou-du-cul-esques.
Manu venait de faire un mouvement, son oeil de lynx doublé d'une paire d'Optic 2000, ne pouvait lui avoir menti, mais celui-ci se tenait rigoureusement immmobile désormais et Zak Galou sentit un filet de sueur froide lui couler entre les poils d'omoplates.
A bien observer un autre otage, il finit par reconnaître Little Endian déguisée en "L'homme au sudoku", ce stagiaire quasi-légendaire qui passe de temps en temps pour faire son sudoku, puis qui repart tel qu'il est venu, dans un nuage de fumée. Ce que Little-Endian pouvait bien faire au troisième, elle qui campait ordinairement devant l'ascenseur au neuvième - son sujet de stage était : "Compteur optimal du nombre de stagiaires à la machine à café" - contribua à mettre Zak Galou dans un désordre cosmique total.

Tout à coup il se rendit compte que Manu l'observait avec aux lèvres ce fin sourire mi-narquois mi-touriste-sexuel-devant-une-vitrine-hollandaise qui le caractérise. Sa décision de passer à l'attaque pour libérer ses amis du joug Flo-galouzien en fut ébranlée. Se pouvait-il qu'il ait manqué quelque-chose ?
Le troisième stagiaire, attaché également à sa chaise, était Nono. Il ne semblait pas plus que ça inquiet de cette prise d'otage - d'autant qu'ainsi il avait enfin le temps de s'adonner à sa passion pour la recherche, en se détendant complètement, les yeux fermés et la tête dodelinant nonchalamment sur sa poitrine, dont s'échappait un ronflement diffus mais distinct qui est la marque de la recherche fondamentale.
Troublé, Zak Galou essaya pendant un moment d'identifier le quatrième otage, mais il était sûr de ne l'avoir encore jamais vu. Se pouvait-il qu'il s'agît d'un membre de la sécurité infiltré ? La perspective de se faire doubler sur la libération des otages le contraignait à passer à l'action - et la fin proche de ce post aussi.
Prenant son courage à deux mains, il attendit que Flo Galou passât devant lui pour s'élancer dans son dos en poussant son fameux cri de guerre : "Allah Ackbar que trépasse si je faiblis la putain de sa race !"

Malheureusement, outre qu'il était attaché à sa chaise et qu'il se vautra sur la moquette, dont le dernier shampouinage - il put le vérifier de près - datait d'avant la guerre 14-18, Manu, Nono, Little Endian et Bubu - car c'était lui, grimé en Marcel Beliveau afin de rendre la plaisanterie plus esclaffante encore - partirent d'un grand éclat de rire en tapant bruyamment dans les mains.
"Surprise !"
Zak Galou, honteux, contrit, humilié, liquéfié, comprit enfin que ses camarades de stage lui avait préparé une blagounette pour fêter la fin proche de leurs stages.
Comme tous les cons qu'il avait vu se faire avoir dans une caméra cachée, il tâcha de faire bonne figure en riant les dents ouvertes et la bouche en avant, ricanant franchement de l'expérience qui venait de s'achever.

La porte en explosant envoya par la fenêtre l'une des trois stripteaseuses engagées pour l'occasion. Des hommes armés d'Uzis s'engouffrèrent dans la pièce en tirant dans tous les coins, hurlant à tout le monde de s'allonger par terre et de jeter les armes.
La société de sécurité, qui avait mis tous les locaux sous vidéo-surveillance depuis que des squatteurs avaient pris possession des lieux, avait, en voyant que la salle du troisième était prise en otage, diligenté son Groupe d'Intervention Gentiment Nerveux (GIGN) afin de mettre fin dans le calme et le sang et les larmes à la prise d'otages. Flo Galou, identifié comme le chef des terroristes, fut passé à tabac et envoyé dans l'ascenseur de gauche avec le monstre à douze têtes, tandis que les otages étaient évacués sans ménagement par l'ascenseur de droite. Les deux autres stripteaseuses furent démembrées par la première roquette envoyée dans la pièce après l'évacuation des prisonniers.

Seul chez lui, mercredi soir à 14h12. Une longue journée vient de s'achever. Au désarroi de s'être fait avoir par ses collègues de bureau s'est ajoutée l'humiliation de voir l'efficacité inébranlable de la société de sécurité.
Zak Galou pense au temps qui passe, à la vie qui l'attend dans le monde cruel de la recherche publique. Il songe à ce rêve d'enfant qui le voyait joueur de pipo entre Maubert-mutualité et Javel-andré-citroën. Tout ça lui semblait tellement loin maintenant, quand bien même il aimait toujours les Laguna et le jus de carottes.
Il lui fallait rebondit après cette épreuve. Il sortit de son sac à dos la jambe de l'une des preneuses d'otage - il l'avait récupérée dans les jardins du CEA - et alla se coucher.
Demain serait un autre jour.


mardi 29 août 2006

FBI : portés alors que c'est super lourd


Où l'on voit Zak Galou en train de copier sur son voisin au début de son stage. Toute la détresse du stagiaire sans sujet de stage se lit dans ce regard certes bovin, mais franchement attendrissant quand on sait que son voisin de l'époque travaillait sous Windows ...


dimanche 27 août 2006

NYPC372 Blues


jeudi 24 août 2006

Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 5 : Zak Galou et son frère caché du bout de la rue

Orages et désespoirs se sont abattus ces derniers jours sur Meuhdon-Vas-Le-Fleurir. Zak Galou a disparu.
L'annonce de sa disparition a tétanisé l'ensemble des places boursières, provoquant un crash sans précédent sur des valeurs pourtant sûres : les flambys (parce que bon, faut admettre qu'avec des languettes sur tous les pots, pour démouler c'est assez rigolo - mais sans Zak Galou, qui a le coeur à rire ?), les shampoings petrole-âne dont il était l'icône publicitaire depuis qu'il avait décidé de passer de la boule à zéro à la boule à un, et surtout le Nase-d'ac dont il était l'un des futurs brillants approvisionnateurs (faut-il rappeler qu'il allait débuter une thèse dés qu'il aurait commencé son stage ?). Il paraît même qu'Alain Afflelou, l'opticien célèbre pour avoir le premier vendu les lunettes par paires, aurait déclaré : _ Je lui dois tout, c'est une perte énorme ; quand nous étions enfant tous les deux à Merdon, on disait toujours : il est fou Zak Galou, il est fou !"
Aujourd'hui, à la lumière des derniers événéments, on comprend mieux ce qu'il a voulu dire. Merci Alain.


Pourtant, alors que des obsèques intercommunales financées par le maire de Brou, mais devant avoir lieu à Beudon, étaient en pleine préparation - on avait même demandé à Bubu de venir dire quelques mots sur sa tombe, ce à quoi il avait répondu "P'tain vous m'emmerdez, je joue à Albatross" - à quelques kilomètres de là, Zak Galou promenait son vague à l'âme et le chien de sa grand-mère sur les berges vertes de la Loire (en tout cas, si c'est pas la Loire à Deudon, c'est quand même de l'eau qui coule).
Il avait décidé de faire une pause, de prendre un break. Il était allé voir le loueur de voitures et lui avait dit : "Je suis fatigué, je veux prendre un break". Le vendeur lui avait répondu fort justement : "Ah. Oui mais bon, nous ici on fait que des kangoos". Dépité, Zak Galou avait décidé de se passer de voiture pour rejoindre sa ville natale.

Chemin faisan (la chasse était ouverte), il songeait qu'il se reconvertirait bien dans la polésie. D'abord parce que la polésie, ça a vachement de la gueule auprès des gonzesses et qu'à bientôt 42 ans il était plus que temps qu'il trouve une génitrice pour ses enfants - d'autant qu'ils allaient (patrice) allègrement sur la quarantaine. Puis il se rendit compte que la vie de bohème, les mains et des trous dans les poches, égrenant les voyelles sur les sentiers, c'était pas fait pour lui. Alors il envisagea d'écrire un film, il savait que ses aventures, pour peu qu'elles soient un peu habilement romancées, suffiraient à lui rapporter plein de pognon sans lequel il n'est pas de bonheur terrestre possible. "Si ce connard de Besson y arrive, je peux bien engager trois quatre chinois pour faire les cons en haut d'un immeuble".
Conscient qu'il tenait là le bon filon, mais tenaillé par une verge, pardon une verve créatrice sans précédent depuis qu'il avait quitté l'école primaire, il prit un stylo bille bleu qui coule et une feuille de papier. Prenant son inspiration comme avant d'aller aux toilettes de Jussieu, il se mit à composer le générique de son film :

En décor des corps encore
Corpulents et corsetés
Cortège cornouailler
D'accortes pécores picorant des encornets
Coriace Zak Galou en juste-au-corps décoré :
"J'ai le record des cors au pied"

Conscient de la faiblesse de son propos mais convaincu que la musique était tiptop - un peu comme la musique des Bronzés 3, mais en français - il rangea la feuille dans sa poche et partit s'installer quelques jours chez sa grand-mère.

C'était pendant qu'il était chez elle que les rumeurs sur sa disparition avaient fini par s'amplifier à tel point qu'il était devenu nécessaire pour Jacques Chirac d'intervenir à la télé. Les étudiants étaient dans les rues et menaçaient de reprendre la Sorbonne, les femmes incapables d'imaginer que leur héros pouvait disparaître prétextaientt des maux de tête à tire-larigot ; la situation devenait critique dans les ménages français.
L'intervention de Chirac ne changea rien (vous en doutiez ?), mais un étudiant aux cheveux longs et au tee-shirt informe s'était distingué sur les barricades réclamant le retour de Zak Galou. Cet étudiant contestataire, que nous appelerons Florent G. afin de conserver son anonymat, était l'un des fans les plus fervents de Zak Galou, pire encore que le Big Bad qui d'ailleurs, tiens, mais qu'est-il devenu ?

Florent G. avait commencé un stage de six mois, courant de fin août à fin septembre. Le mimétisme avec Zak Galou était à ce point troublant qu'outre les lunettes, les cheveux longs (tous les méchants ont les cheveux longs dans cette saga, c'est n'importe quoi) et le troisième étage, ils avaient encore en commun une enfance dans le même pays et des traditions culturelles relativement proches - on notera par exemple que l'un se lavait les mains après être allé aux toilettes alors que l'autre ne se les lavait qu'avant, ou encore que tandis que l'un travaillait chez lui, l'autre aussi était chez lui.
Florent G. avait très mal pris la disparition de son dieu-vivant ; perturbé, il avait même réinstallé Windows XP Edition familiale sur ses douze PC et écrit une longue complainte déchirante sous Word. Comme vous le voyez, il était complètement bouleversificoté.
Comme c'était un garçon plein d'esprit d'entreprise, il décida de partir à la recherche de Zak Galou.

De son côté, ignorant l'agitation dont il était la cause, Zak Galou promenait le Pitbull de sa grand-mère en lui apprenant à sauter à la gorge comme le font les vrais durs, ceux-là qui ont besoin d'un clebs pour attaquer une grand-mère ("ouah comment ça balance", pensa-t-il tout en lançant le bâton de son chien vers un groupe de femmes au foyer revenant de l'école avec leur progéniture).
L'idée de faire de la polésie ne l'abandonnait plus et il promenait son spleen de Paris dans Meuhdan à longueur de journée. Le soir, sur l'onde calme et noire, où dorment les voitures de location, Zak Galou flottait comme un grand lys, flottait très lentement, complètement défoncé. On entendait dans les autoroutes lointaines des klaxons furieux. Voici plus de vingt minutes que le triste Zak Galou passe, fantôme blanc sur le long trottoir noir (et je dis pas ça parce qu'il est en banlieue), voici plus d'un quart d'heure que son violent bad trip murmure sa romance à la brise du soir.
Quand tout à coup ...

Au petit matin un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à ses genoux!
Ciel ! Amour ! Liberté ! Il l'emmerda avec toutes ces conneries!
C'était Florent G., en proie aux affres du fan devant son idole.
Zak Galou, perplexe, cette grande vision étranglaient sa parole
Et l'Infini terrible effarant son œil bleu!
Se dit, bon c'est pas le tout, mais faut que j'y aille.

Ne comprenant pas l'indifférence de son âme-frère, Florent G. s'arracha la chemise, dévoilant sa poitrine poilue au milieu de laquelle il s'était fait tatoué le visage de Zak Galou, les cheveux au vent.
"Et après je te montrerais mes fesses, dit-il. Tu es mon Pygmalion je serais ta Galathée ! Viens avec moi, donnons du César à ce qui appartient à ta grand-mère, retournons sur Paris et nous régnerons en maîtres, unis comme les deux yeux de la tête !
_ C'est les deux doigts de la main, qu'on dit, ducon. Les yeux de la tête, c'est quand ça coûte cher, répondit sentencieusement Zak Galou en frémissant à l'idée que cet individu lui montrât son arrière-train.
_ Tu vois bien ! s'exclama Florent G., j'apprends déjà à ton contact ! Viens avec moi et nous dirigerons le monde ! Nous lèverons des impôts qui couteront aux riches les deux doigts de la main !
_ Mais il est complètement con ma parole, se dit Zak Galou par devers lui tandis qu'il s'éloignait en courant.

Mais Florent G. le rattrapa, le faisant (la chasse est fermée) se tourner vers lui :
"Zak Galou regarde-moi, je suis ton frère !
_ C'est ça, et Dark Vador c'est la tante à ma soeur, rétorqua Zak Galou en se dégageant.
_ Tu ne peux nier l'évidence ! Comme un garçon j'ai les cheveux longs, un beau blouson, un grand ceinturon ! Tout comme toi je suis en stage au troisième, et je vais moi aussi obtenir une thèse en IA !! Et pourquoi crois-tu que je me fais appeler Florent G. ?
_ Parce que tu aimes les orangers ?
_ Désormais je veux vivre sous mon véritable nom : Florent Galou."

(A suivre...)


Le morceau du jour : Fantasia que contrahaze la harpa en la manera de Ludovico

Et pour finir : Culturons-nous un brin, ventre-saint-gris !


mardi 22 août 2006

Diplôme -- plôme

Mon informateur en direct-live depuis le 3e étage vient de m'apprendre que les diplômes de M2 étaient délivrés gratuitement par les secrétaires à condition de se présenter dans une salle stagiaire avant le 31 août 2006 et d'y rester au moins 1 heure par jour pendant 20 jours ouvrés (les samedis peuvent compter même si vous n'avez pas de témoins à condition d'offrir une boîte de chocolats).

La sélection des candidats au redoublement d'un M2 est en effet une tâche complexe qui procède en plusieurs étapes. 1) le candidat au redoublement peut ne pas avoir trouvé de stage. Dans ce cas, il a gagné d'office et peut se représenter l'année suivante. Malheureusement, nous avons constaté que de plus en plus d'étudiants trouvent des stages, même s'ils n'ont pas montré leur figure de l'année, sauf derrière les grilles de Jussieu les jours de fermeture pour Cessation Progressive d'Etudes. 2) le candidat, pauvre de lui, a trouvé un stage mais il abandonne en cours de route. Quelle homme heureux ! Il peut éviter la troisième étape, parfois douloureuse. 3) le candidat passe sa soutenance. Il lui faut alors faire une prestation suffisemment décevante pour pouvoir poursuivre jusqu'à l'étape 4. En effet, pauvres ignorants que vous êtes (je l'étais moi aussi jusqu'à hier matin mais Glou m'a ouvert les yeux), ce n'est pas parce qu'on a fait une soutenance de merde qu'on loupe forcément son M2 ! Car l'étape 4 est là pour vous empêcher de rater votre M2, en dépit de vos efforts désespérés ! 4) si le candidat remplit les conditions nécessaires énoncées plus haut, la secrétaire (celle de votre choix; moi j'aime bien celle du 3e en 44-45, elle a de jolis yeux, mais les autres aussi sont sympas) mettra systématiquement la note requise pour obtenir le M2 et épargnera ainsi à l'équipe enseignante la torture d'avoir à voir votre sale tronche de débile l'an prochain.

Je ne saurai donc que trop remercier les secrétaires qui, aidées des étudiants de M2 lors du blocage, ont mis au point cette nouvelle technique de déselection.

Comme preuve (les sceptiques abondent, je le sens, mais je serai magnanime...), je vous transmet un email que j'ai reçu pas plus tard que ce matin de source officielle...
Et c'est bien la première fois qu'un post sur ce blog fournira une preuve à ce point officielle.

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lundi 21 août 2006

Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 4 : Zak Galou contre le Big Bad

En relisant le dernier post de Manu sur le blog du Laipsiks, Zak Galou se rendit compte que la mouvance hétérosexuelle du Laipsiks commençait à prendre le pas sur l'hétérogénéité conceptuelle qui avait conduit à la création de ce blog pluri-étage - à défaut d'être pluri-culturel. Bien sûr, il y avait bien l'ambiguïté sexuelle d'un Bubu, dont les attirances sont à partager équitablement entre les équidés, l'espèce canine et tout ce qui a bites, nichons ou entonnoirs.

Il en était là de ses réflexions toute philosophiques, qui n'étaient d'ailleurs pas sans rappeler le dernier opus de BHL, lorsque pénétra - on en est tous réduit à ça, au fond - l'innommable ThisUserNameIsBoarf, dans la petite salle des stagiaires du troisième.
ThisUserNameIsBidon était un fan inconditionnel des comics consacrés à Zak Galou - un véritable fan qui poussait le mimétisme avec son héros jusqu'à se laisser pousser les cheveux et les opinions politiques hors de toute mesure. Les rares venues de ThisUserNameIsOulala mettaient Zak Galou dans un état de rage indescriptible, tant l'amour passionnel que semblait lui porter cet individu dont les tenues tenaient du Eddy Barclay post-sixième mariage, était pesant et improductif. Pourtant, dans sa naïveté (qui tenait toute entière dans son mantra : "je fais de la recherche opérationnelle" - comme si la recherche pouvait être opérationnelle, ahahaha), Zak Galou ne pouvait pas se douter que ThisUserNameIsFlyMeToTheMoon était le Very Big Bad qu'il attendait depuis le commencement du monde - et plus sûrement depuis le début de cette série dont ce post constitue et le quatrième et le plus mauvais épisode.

Revenons sur un phénomène de société qui débuta au début de sa vie et qui devait conduire ThisUserNameIsGoloGoloDansLaCase à la pointe de la modernité en matière de lutte contre les injustices sociales, qui d'ailleurs révoltaient déjà son arrière arrière grand-père le duc de Cradingue, qui disait souvent à Marie-Antoinette : "Tu sais ma grosse, t'as beau ressembler à la meuf de Spiderman, j'suis quand même vachement emmerdé par la situation du peuple", ce à quoi l'illustre autrichienne répondait avec beaucoup d'humour : "Mais c'est bien sûr, où avais-je la tête ?"
Issu d'une famille très très noble jusqu'au début 1789, très très révolutionnaire jusque sous Napoléon, très très bonapartiste jusqu'au début avril 1814, vachement royaliste ensuite, avant de faire une rechute de cent jours en 1815, puis ayant adopté une attitude bourgeoise qui devait perdurer jusqu'en mai 1968 et l'avènement de ce que Zak Galou appelle parfois poétiquement "ces enculés de gauchistes de merde", ThisUserNameIsTaratataTsoinTsoin était un véritable social-énervé.
Dans les ruines pompidoliennes naquit l'intuition politique du père de ThisUserNameIsOupsIDidItAgain qu'était venu le temps des cathédrales, que le monde était entré dans un nouveau millénaire, que l'homme avait voulu monter jusqu'aux étoiles, etc, etc. Après son internement, son fils adopta une ligne de conduite qui devait le conduire à réaliser son rêve : passer au journal télévisé.
A l'école maternelle, il fonda son premier syndicat "Tous ensemble pour le goûter", qui visait à destabiliser les surveillants oppresseurs du pain-beurre-confiture et du lait grenadine ; parvenu aux prix d'une longue négociation avec les partenaires sociaux à entrer en CP, il eut une scolarité presque normale (à quelques manifs près pour la libération des cocottes en papier) jusqu'à la création, au deuxième trimestre de CM2, d'un nouveau syndicat bien plus ambitieux : "Tous ensemble pour la sixième", dont le but comme le nom l'indiquait était de faire entrer tous les élèves au collège - il trouvait inadmissible que sous prétexte que certains hésitaient encore à mettre deux "s" à bistouquette, il fallait leur fermer les portes d'un avenir radieux.
Le collège fut un véritable plaisir pour lui, notamment lorsqu'il participa à la construction d'un boat people pour les inondés de Picardie, et qu'il passa pour la première fois à la télé, dans "C'est pas Sorcier" (le thème de l'émission ce jour là était "Comment marche un assemblée générale étudiante").
Le lycée, pourtant, fut sans commune mesure avec ce qu'il avait vécu auparavant. Délégué de classe, délégué syndical du mouvement "Tous ensemble pour le Bac", qui visait à faire obtenir à tous les lycéens leur baccalauréat - il trouvait d'ailleurs scandaleux que sous prétexte que certains avaient tendance à mettre deux "b" au pont Mirabo, (sous lequel d'ailleurs coule la scène, et ses amours faucille (et marteau) qu'il s'en souvienne, le joint venait toujours après l'haleine, Viennes la nuit, sonne l'Eure, les jours savon, île deux meurent Yoyome Apoluminaire n'est plus ce qu'il était) il fallait leur bloquer l'accès aux études inférieures ?? Le lycée fut donc une période faste durant laquelle il développa un franc-parler qui ne devait qu'en 2002 devenir un euro-parler.
Bref, il était prêt pour l'université où son talent désormais légendaire d'empêcheur de-rentrer-dans-la-fac en rond devait s'ouvrir comme une fleur des champs s'ouvre aux premiers rayons du printemps-la-redoute.

Donc, avec stupéfaction, Zak Galou vit entrer dans la salle des stagiaires du troisième l'innénarrable ThisUserNameIsPouic.
Ce qu'ils firent ensuite, les mots durs qu'il échangèrent, la lutte mortelle qui devait s'ensuivre, le retour blagueur de Mortadelle, l'apparition telle Obiwan à la fin du retour du jedi de Bubu en robe de chambre bleutée, tout cela, vous vous en doutez, vous l'apprendrez dans le prochain épisode des aventures extraordinaires de Zak Galou, le seul aventurier qui ne travaille pas le lundi.


vendredi 18 août 2006

Aventure pouétique en sol mineur-mi bémol et fa diez

L'autre jour nous devisions avec Glou sur la nécésitée de faire apparaitre certains mots clefs judicieusement choisit pour augmenter magiquement le page rank du LSS. L'idée était comme on dit surtout une vue de l'esprit.

C'est pourquoi nous regrettons sincerment certains post récents qui ont pris cette idée trop au pied du colissimo; et semblent plus être le fruit d'une tentative de diversion sur les orientations textuelles d'un certains stagiaire dont la bubusexualité latente ne trompe plus personne.

Car en effet, notre idée était de tout betement d'accoler des mots tels que nichon, fesse et poil au nom du légendaire laboratoire d'informatique de Paris 6 (ou lip 6 pour les intimes) afin d'enrhumer http://www.lip6.fr/ au google-o-mètre.
A travailler donc. Mais c'est vrai que j'ai un peu du mal à voir comment on va faire pour faire se cotoyer des mots comme excelence, publication, université, informatique et laboratoire d'informatique de paris 6 (lip 6 - oui je sais je l'ai déjà dit, mais vous avez comprenez bien que c'est à l'algorithme de google que je m'adresse là) avec des mots aussi vulgaire que pubis ou d'autres bien pire que je n'ose ecrire ici et que de toutes facons je ne connais même pas (du style "double penetration" ou "sodomie").

Pour finir sur une note de bon goût je ne vous propose ce soir aucun extrait du dernier film X d'Ovidie ni de video insolite Clara Morganne nue.



Volià, ça, c'est fait...


mercredi 16 août 2006

XXX Ultra Hardcore Teens Date Horny Poneys : Lip 6 Exclusive Live Cam FREE !! NO CB!!! XXX



Comme vous pouvez le constater, Meudon c'est vraiment la zone. Jonhy Deep à beau y avoir déménagé récement, ca n'est plus ce qu'était avant!

Enfin, ca c'est ce que raconte les ragots, il paraitrait même que ca serait 24 avenue du chateau et que tôt le matin, alors que les cigognes s'envolent dans l'air pur du matin nimbé des rayons timides d'un soleil prépubère, tôt le matin disais je on peut l'apercevoir en forêt de Meudon faire son jogging en String.moulant(); et je ne dit pas ca pour attirer les filles ni les homosexuels des fesses!

Mais comme je vous le disais ca c'était le Meudon d'avant. Avant que Chirac soit réelu à 82%, avant que le ministre de l'intérieur pense à autre chose pas que pendant qu'il nous rase; bref vous l'aurez compris avant l'avénement des jeunesses UMP qui font désormais regner la loi dans les (beaux) quartiers. Les autocolants chasse pêche et facisme des blocs idf ont remplacés les annonces "JF sérieuse cherche..." des jeunes filles sérieuses sur nos reverbères.
Rien ne va plus tout fout le camp, la ville est chaques années plus calme, silencieuse, vielle et de droite que la précédente. On pourrait même presque se croire au Chesnay si seulement les impôts étaient plus elevés et les allées d'arbres plus rectilignes.

Voilà ce post étant la raison du titre du message précédent, je vous laisse imaginer de quoi traitera le prochain.


Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 3 : Zak Galou et la recherche du temps perdu

Zak Galou ouvrit à la volée la porte plaquée hêtre de son congélateur dartyesque, attrapa sans ménagement la boîte de cônes à la vanille - une boîte en carton bleu qui lui rappelait ses vacances dans le Morbihan avec ses grands-parents maternels, d'obscurs paysans du bas-poitou avec lesquels il entretenait une relation épistolaire épisodique et pis c'est tout.

Il emmena la boîte de cônes à la vanille dans le salon et s'affala de nouveau dans le canapé. Le téléviseur - il rechignait toujours à donner un nom féminin à un appareil qui, quoiqu'électroménager et donc intrinsèquement peu viril, le toisait de toute sa hauteur depuis le meuble TV en bois de Suède - il l'avait ramené d'Ikea - et le tenait à sa merci jour après jour - le téléviseur l'observait de l'autre côté de la pièce, et Zak Galou éprouvait un plaisir presque pervers à s'enfoncer dans le canapé, en caleçon et tee-shirt. "Il n'est jamais bon de montrer ses faiblesses à une femme", pensa-t-il en égorgeant la boîte de cônes à la vanille.
Il les mangeait toujours par paquets entiers. D'abord parce qu'il détestait la vanille depuis que ses parents, de joyeux soixante-huitards pleins de délicatesse - "Ta mère et moi on préfèrerait être des soixante-neuvards", gloussait encore régulièrement son père - et de distinction - "Chéri, tu n'aurez pô vu mon "Voici", je voudra aller faire caca", demandait benoîtement sa mère au sortir du petit déjeuner - depuis la première fois où ils l'avaient matraqué à coups de cassettes de Bobby Lapointe, durant les interminables trajets pour rejoindre, en juillet-août, les grands parents paternels, bolchev-hic! et côte-d'azuréens.
Les glaces à la vanille, au citron ou même au chocolat - "Poils aux bras !", braillait son père en lui châtouillant sans ménagement les aisselles - lui sortaient par les yeux à tel point que, des cônes, il ne mangeait que le bout chocolaté, en maudissant les concepteurs d'avoir réservé la partie la plus étroite au chocolat noir, taillant par la même occasion la part belle à la vanille. D'un certain point de vue, il comprenait assez bien que des cônes à la vanille soit à dominante vanillée, mais n'empêche, ça lui foutait les boules.
Lorsqu'il était enfant, il lui arriva une fois de tomber sur un cône à la vanille pour lequel la longue chaîne de fabrication avait eu un râté. La gaufrette du cône avait été parfaitement réussie, mais au moment de remplir le fond de ladite gaufrette d'une infime quantité de chocolat - d'un chocolat noir appelé à durcir et à devenir le régal de Zak Galou - à cet instant la lourde machine faisant passer les cônes à la chaîne sous le jet de chocolat fondu avait connu un bug - alors même que Bubu n'était pas là pour le programmer ? - et le cône devenu unique avait reçu quatre ou cinq doses de chocolat.
Zak Galou conservait ce souvenir comme l'un des plus chers de son enfance morose. Ce bref instant pendant lequel, en mordant les cônes par le bas comme il en avait déjà l'habitude, il s'était rendu compte qu'il ne pouvait avaler d'un seul coup toute la partie chocolatée ; ce moment-là, de pure extase, était gravée dans sa mémoire à jamais. C'était d'ailleurs la seule et unique fois où il avait échoué à son jeu innocent consistant à deviner la hauteur à laquelle il lui fallait croquer pour prendre tout le chocolat entre ses lèvres sans attraper la plus petite goutte de glace à la vanille. Dans sa candeur - un peu étrange certes - Zak Galou avait dû attendre de rencontrer Bubu pour comprendre toutes les indications sexuelles sous-jacentes à sa pratique des cônes à la vanille.

La second raison qui lui faisaient avaler ses cônes à la vanille par paquets entiers était des plus simples. Chaque matin, il allumait le téléviseur et regardait les aventures de Marsupilami. Il avait vite calculé que l'épisode lui durait exactement le temps d'un paquet de cônes à la vanille croqués par en-dessous.
Alors, avant de devoir rejoindre le Laipsiks, il regardait, franchement ému, les tribulations de l'affreuse bête jaune à longue queue dans la jungle de Palombie, tout en jetant le papier d'emballage des cônes à la vanille sur la table basse couverte de boîtes en carton bleu. Il trouvait que ce papier d'emballage souillé de glace était la pire immondice qui lui ait été donné de voir - pire que la fois où Bubu avait couru nu sur le parvis de Jussieu en espérant détourner l'attention des bloqueurs et permettre l'entrée de ses camarades d'anti-lutte.
Vers dix heures et demi, quatorze heures, Zak Galou éteignait le téléviseur et déposait la télécommande sur la table basse. Il aimait l'appeler "zapette" parce que cela correspondait à son idéal de féminité : appuyer sur des boutons pour obtenir ce qu'il voulait.
Puis, habillé de presque propre, il sautait par-dessus les bancs publics - sur lesquels, à ce qu'il paraît, les amoureux ont des petites gueules bien sympathiques - en criant houba houba hop hop.


Doux Meudon, Pays de mon édredon

Il ne faut pas oublier que Mortadelle est assisté dans cette triste tache, non comme il était suggéré à un titre près par une chapeau en melon et une botte en cuir, mais bien par les Perny's Angels!

Mme. X : bibliothécaire au lip6 : à le kilo pouvoir de téléphoner pendant les heures de bureau pour parler coiffure et de partir à 17h58 alors que la bibliotheque ferme à 18h00 bordel!
Mlle. Y : gardienne au lip6 de 14h à 21h : A le méga pouvoir de demander sa carte d'accès à des personnes qu'elle voit tout les jours depuis un mois
Mme. Z : caisière du restaurant du CEA : à le giga pouvoir de vous donner envie de vous pendre rien qu'en l'écoutant vous dire bonjour.

Je soupconne très fortement Mortadelle et sa clique de s'être emparés de la blague la plus drôle du monde. C'est en effet celle ci qui, une fois traduite en japonais et après la mort de plusieurs milliers de traducteurs, à permit aux américains de gagner la guerre du Pacifique et d'obtenir si rapidement la rédition de l'Axe (à l'époque les mechants s'appellaient Axe tout court et n'avaient pas des noms à rallonge comme aujourd'hui) et non pas la bombe atomique!

C'est le largage simultané de millions de tracts sur Hiroshima (écrit sur papier 235g au stylo plume en sans serif) et Nagasaki (papier 239g dactylographié) qui a anéantit ces deux villes. Face à la puissance absolu de l'arme l'étage major japonais a été contraint à la rédition, préférant mourir de honte plutôt que de rire - ce qui n'est pas vaiment dans les traditions des japonais qui sont des gens très sérieux. Les effets sur l'environement ont été terrible : plusieurs tonnes d'encre a contaminé durablement les sol de la ville. Afin de ne pas se faire voler leur arme secrète secrète par les enculés de cocos ruskoff, les américains se sont rués sur place afin de récupérer les papiers. Certains n'on cependant pas été retrouvé ce qui explique les nombreuses morts mystérieuse dans les alentour de la ville.

C'est pourquoi il est téra important de mettre fin aux agissement du sinistre Mortadelle qui à déjà commencé à sévir ici au laïpsiks avec ses blagounettes du midi.

Quand à ceux qui se demandent pourquoi un tel titre si ca n'a rien à voir avec le contenu et bien c'est simplement par ce que hhhhwwwwhhhhhhhheehhtemtjmldjùslg ùqsmdgmqhsùr gjzhhet! Et non pas pour de basses raisons sexuelles.


vendredi 11 août 2006

Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 2 : Zak Galou et le mort de rire

Il était tôt ce matin d'avril lorsque Zak Galou se leva. Le réveil indiquait 14h32 mais c'était rien que pour le culpabiliser de ne pas être allé travailler ce matin-là. Il avait décroché la semaine précédente un boulot de plongeur-paysagiste dans un petit bar-tapas du quinzième, le Fucking Laipsiks Bar, et même s'il était très à l'aise avec un masque et un tuba, il trouvait que la combi et les palmes, ça foutait trop la honte avec les gonzesses.

Au lieu de se rendre sur son lieu de travail, Zak Galou voulait rendre une dernière visite à Bubu, avant d'embarquer pour le Mexique, où il espérait bien libérer Florence Aubenas et Ingris Betancourt.
Dans la douceur printanière, les arbres et Zak Galou bourgeonnaient, offrant aux promeneurs la vision d'une nature en éveil. Plutôt que d'emprunter un train de banlieue où l'on pouvait toujours faire des mauvaises rencontres - il avait croisé un contrôleur quelques jours auparavant et provoqué un déraillement en le passant par la fenêtre - il décida qu'il valait mieux se rendre à Brou sur Chantereine à bicyclette, ce qui lui rappelerait le bon vieux temps où il partait de bon matin, quand il partait sur les chemins, à bicyclette, avec quelques bons copains : Bubu, Manu et l'ami Ricoré, et puis Lizete. Bref, il prit son VTT (Vite Tire-Toi).

Brou en ce petit matin d'avril - le trajet est long de Paris à Brou quand on pédale pour la première fois sans ses petites roulettes à l'arrière - était nimbée d'une brûme diaphane, accentuant son côté morbide et désert. Zak Galou traversa sans mollir les rues désertes - il avait croisé une automobiliste conduisant une kangoo vert-pomme, ce qui avait provoqué ce qu'il appelait un durcissement de la situation - et arriva enfin en vue de la cabane en plastique jaune de l'ami Bubu.
Il fut alors pris d'un doute affreux. Quelque chose clochait dans ce patelin sans clocher. Il comprit alors avec horreur que ce village endormi aux allures de parking de supermarché en pleine nuit, ce village qu'il avait traversé sans apercevoir âme qui vive ou qui meure, ce village n'était pas Brou.

Des erreurs, Zak Galou en faisait peu ou prou. Mais là, c'était pas Brou. Il comprit en observant plus attentivement la cabane devant lui qu'il ne s'agissait pas de la cabane de Bubu, puisque celle-ci était en bois alors que celle qu'il avait sous les yeux était d'un beau polyesther jaune. C'était, il le devina en voyant la table de plastique jaune devant l'auvent, la maison de l'ami Ricoré. "En réalité, pensa-t-il par devers lui, ce n'est pas vraiment mon ami, mais plutôt un bon pote de cuite".
Après avoir frappé à la porte pendant une bonne demi-heure, il se rendit compte que celle n'était pas fermée et il pénétra. Dans la cabane, hein ?
Dans le silence épais de l'unique pièce, un mince rayon de soleil vint combattre à ses côtés contre l'obscurité, et il aperçut son ami Ricoré - enfin, son bon pote - allongé sur le sol, mort.
Il envisagea naturellement les différentes possibilités qui avaient pu conduire René Ricoré à trépasser sans envoyer de faire-part, et la plus probable était tout de même qu'à force de boire sa saloperie, il ait fini par se choper un ulcère purulent du cul. Pourtant, l'ami Ricoré avait sur le visage un rictus que Zak Galou, expert visagiste, reconnut comme un rire aux éclats.
Zak Galou demeura pétrifié comme la vérité faisait jour en lui. Son sang et la grosse aiguille de l'horloge murale ne firent qu'un tour.

L'ami Ricoré, il en était sûr, était mort de rire.
Mais qui avait pu commettre ce crime infâme ? Qui aurait été capable de faire rire l'ami Ricoré, un type plutôt ours et pas franchement porté sur la rigolade en dehors des heures de repas ?
Zak Galou, qui connaissait son Who's Who sur le bout des doigts, identifia aussitôt le seul capable d'un tel forfait : Mortadelle. Lui seul pouvait, impavide, débiter des séries de blagounettes aussi truculentes que saugrenues et pousser ainsi son auditoire à mourir de rire.
Zak Galou repensa alors à ce que lui avait dit Bubu dans l'épisode 1 : "Ecoute-moi bien petit merdeux, tu vas pas me faire chier longtemps avec tes conneries, y en a qui bossent et qui avancent pas dans leur rapport de stage, okay ?". Puis il pensa à encore à autre chose que le grand homme lui avait dit : "Il te faut trouver ta Face B, celui-là qui est ton antithèse et contre lequel tu devras te battre pour affronter le monde. Il est ton négatif, tu dois le trouver et le faire emprisonner".
Zak Galou en était sûr, Mortadelle était son équivalent du côté obscur.

En allant bosser ce soir-là, il songea à Johnny Halliday, avec lequel il avait eu une longue conversation quelques jours plus tôt. Il savait qu'il suffirait d'une étincelle, d'un rien, d'un geste, pour allumer le feu. Puis il se rendit compte qu'il ne pourrait pas lutter contre les blagounettes-mitraillettes de Mortadelle tant qu'il n'arriverait pas à regarder la pub optic 2000 de Johnny Halliday sans se pisser dessus.
Mais c'était un premier objectif très difficile et il préféra commencer son entraînement par les textes de Florent Pagny.


jeudi 10 août 2006

Les aventures extraordinaires de Zak Galou - Episode 1 : Un nouvel espoir

Dans la pénombre obscure d'un crépuscule du soir, stadire vers 17h30 du matin, Zak Galou réalisa que le monde partait à vau-l'eau.
Soucieux de préserver la terre qu'il avait empruntée à ses enfants et non héritée de ses parents, il attrapa l'annuaire des pages blanches à la lettre V. Après une bonne demie-heure de recherche, il tomba sur ce qu'il voulait : Vau-l'eau-le-Vicomte. C'était là qu'il fallait commencer sa nouvelle vie de super-héros.

La décision de prendre le monde en main lui était venue après une partie de ET - pas plus de 12 heures de suite, faut pas d'abus. Cette résolution résolue, il se rendit chez son ami Bubu, le dernier aventurier vivant. Brou sur Chantereine a toujours été une ville de merde, mais ce jour-là, Zak Galou la trouve particulièrement moche, avec ses banderoles annonçant le feu d'artifice communal fêtant les trois ans de la canicule.
Il trouva sans mal la petite cabane en rondins de Bubu, perché sur la colline à côté d'une maison bleue - où d'ailleurs on vient à pied, on ne ferme pas, ceux qui vivent là ont perdu la clef. Il pénétra - enfin ! - dans la jardin - ah, tant pis - et commença à avancer parmi les hautes herbes, le soleil inondant ses lunettes et l'empêchant de voir de l'autre côté des verres. Il venait pour la deuxième fois de se prendre le manche d'un râteau dans la gueule quand il ôta ses lunettes, fouillant l'obscurité de ses yeux assez peu perçants (ba oui, sinon il aurait pas des lunettes). Et soudain surgit face au vent, le vrai héros de tous les temps, Bob Bubu contre toute attente, l'aventurier aux grands pieds. Il était là, seul et nu sur sa terrasse en bois.
"Entre ici Zak Galou, je t'attendais".

Leur discussion fut longue et impétueuse, notre jeune héros tâchant de convaincre l'inénarrable Bubu de l'accompagner au Liban pour sauver le monde de la destruction. "Allez quoi, Bubu, on va niquer des Viets comme au bon vieux temps !" Bubu, qui était loin d'être mauvais en géographie mais qui, il faut l'avouer, n'était pas bien sûr quand même, alla fouiller dans ses cartons pour récupérer son cahier de cours d'histoire-géo de sa Troisième "Vie du globe" - il avait le choix entre ça ou un voyage à Prague. Au bout d'une heure, une heure et demie, pendant laquelle il se laissa submerger par l'émotion vraiment émotative de retrouver et son écriture d'enfant et ses photos porno de nicky larson glissées au hasard des pages, Bubu préféra rectifier l'assertion de son invité. "Fais pas le con Zak, c'est pas des niakoués au Liban, c'est des portos".
Fors de cette mise au point nécessaire et suffisante, Zak reprit le fil de son argumentation. Il était temps pour Bubu de reprendre du collier, de sauver le monde à nouveau, d'aller choper des gonzesses comme au bon vieux temps du temps jadis.
"Non mon petit Galou, non, c'est fini tout ça ... J'ai donné ma démission de super-héros après l'affaire des caricatures. C'en était trop, je n'ai pas supporté qu'on me dessine de cette façon. Et puis, les gens n'ont plus besoin de moi maintenant que tu es là. Et puis, Zidane est revenu, et il y a Ferraribery.
_ Ne sois pas complètement con, Bubu, on a tous besoin de toi ! Et ton ennemi tutélaire, le Poulpe Géant, risque à tout moment de s'échapper de prison. Je me suis même laissé dire qu'il serait peut-être derrière toute cette agitation, la mort du pape, la candidature de ségolène, le retour de lionel, la hausse du prix de l'essence et mes boutons sur les couilles. Il faut que tu nous aide !"
Allongeant le bras en opposition devant Zak Galou, tel un tragédien grec jouant la danse des canards à l'opéra de paris, Bubu se leva d'un bond, n'y tenant plus :
"Cesse de me relancer Zak Galou, le Poulpe ne peut plus rien contre le monde depuis que je l'ai émasculé avec les dents. Tu dois te trouver un autre gros-méchant, qui soit à ta mesure et que tu devras combattre jusqu'à ce que "Boarf, ça me saoule" s'ensuive."

Lorsqu'il rentra chez lui ce soir-là, découvrant aux infos les nouveaux développements dans les différennts conflits qui agitaient le monde, apprenant dans le même temps que Ribery voulait quitter Marseille alors même que pas plus tard que y a pas longtemps il avait dit y être très bien, Zak Galou comprit avec lucidité qu'il avait effectivement un ennemi mortel dans le monde, qui s'acharnait à vouloir le détruire et que lui, Zak Galou, le dernier des super héros en activité, allait devoir affronter.
La grande aventure commençait pour celui qui avait vu sa famille décimer au fil des siècles - ses grands-parents n'étaient-ils pas mort mystérieusement, à près de 80 ans chacun ? C'était, là encore, un mystère à élucider, et à la mesure de son talentueux talent.



lundi 7 août 2006

Chapeau pastèque et bottes de fuir

La disette en stagiaire se poursuit au troisième, où la sélection naturelle au sortir de cette canicule est proprement stupéfiante. Pasta, Zach'Galou et combien d'autres encore ? ont disparu de la circulation, abandonnant l'aventure pour participer qui à l'île de la tentation, qui à kohlanta. La salle a des allures de no-man's land post-passage des troupes soviétiques.
Pourtant, ce blog a atteint un pallier dans sa notoriété, pallier qu'on eut pu préférer ne pas atteindre puisque cette nouvelle célébrité se manifeste par l'apparition de commentaires spamiesques sur quelques-uns des inénarrables précédents messages.
La police du LSS enquête et l'on attend l'intervention de la modération galouzienne - si tant est qu'il rentre un jour de ses vacances meudoniennes.
A suivre, donc...


vendredi 4 août 2006

Histoires naturelles : l'American Pit Bull Terrier

Qui aujourd'hui n'a jamais aperçu cette charmante petite saucisse à pattes et à dents, que l'on appelle en hommage à l'acteur de Fight Club l'American Brad Pit Bull Terrier ?
Nous vous présentons ici un bref historique de la race agrémentée des blagounettes habituelles, ainsi que quelques anecdotes véridiques.

Il faut savoir que le Pit Bull apparut très tôt dans la chaîne alimentaire comme un potentiel prédateur de l'homme et d'à peu près tout ce qui bougeait autour de lui. Il était ainsi utilisé dans les arènes romaines pour jouer avec les enfants chrétiens, de même que bon nombre de légionnaires les emmenaient avec eux au cours de leurs campagnes.


Le chien le plus aimé d'Amérique

L'American Pit Bull Terrier devint l'une des races les plus appréciées aux Etats-Unis, un chien estimé et aimé par une large partie de la population. Il fut utilisé pour représenter les Etats-Unis lors de la Première Guerre mondiale. Des entreprises très populaires l'utilisèrent pour promouvoir leurs marques
Notons par exemple que Walt Disney, avant même de penser à utiliser une souris grotesque, avait longuement envisagé d'utiliser un Pit Bull. De la même façon, Spiderman n'aurait jamais vu le jour si le Pit Bull de l'auteur n'avait été écrasé par un camion-benne peu de temps avant la sortie du premier comics consacré à l'homme-pitbull ("Les aventures canines de Pitbullman & les spiders from la troisième avenue").
Dans la série de télévision « Our Gang » un Pit Bull nommée Petie accompagnait une adorable bande de gamins appelés « les petites canailles » (The little rascals). Des personnages célèbres comme Theodore Roosevelt ou Helen Keller possédaient des Pit Bulls. En 1917, Stubby, un Pit Bull, devient le chien le plus décoré de l'histoire pour avoir sauvé plusieurs soldats et capturé un espion allemand alors qu'il servait dans les tranchées françaises avec la 26ème Division.

Les exploits de Stubby ne devaient pas s'arrêter là puisqu'il fomenta même un complot contre Hitler - qui hélas échoua. En 1960, déjà âgé de plus de cinquante ans, Stubby fut même l'instigateur d'une nouvelle bande dessinée, intitulée "Pit Bull et Bill". Curieusement, l'éditeur devait ensuite tronquer la première partie du titre.
Ce fut donc à cette époque que le Pit Bull devint la race la plus aimée, admirée et respectée d'Amérique.[...]

C'est encore le cas aujourd'hui - l'influence positive des Pit Bulls dans les prisons d'Abou Graïb et de Guantanamo sur le comportement des détenus - ils n'ont jamais aussi peu tentés de s'évader depuis qu'ils ont des compagnons à quatre pattes et 256 dents - en est une preuve flagrante.

Pourtant, malgré la bonne presse - spécialisée - sur le Pit Bull, d'autres média s'obstinent à véhiculer une image dégrandante et diabolisante de ce sympathique toutou - une telle attitude n'est d'ailleurs pas sans rappeler le traitement de certains partis qui sous prétexte qu'ils seraient un peu extrémistes seraient moins bien que les autres.
Car, s'il est vrai qu'il arrive parfois qu'un Pit Bull égorge une grand-mère, un nourrisson ou encore une jeune fille ni pute ni soumise, nul ne s'interroge réellement sur les provocations proprement scandaleuses dont ce chien, qui n'a d'ailleurs jamais fait de mal à une mouche, est la victime innocente.
Prenons le gars de la grand-mêre, combien de fois cette grosse truie dévisagée par les rides et l'alcool n'a-t-elle pas changé de trottoir à la vue d'un jeune homme avenant promenant gentiment son Pit Bull devant sa barre d'immeuble ? Même lorsque le maître et le chien sont en train de s'amuser à attraper la lune (c'est un jeu qui consiste à apprendre au Pit Bull à sauter en l'air de plus en plus haut, pour attraper la lune - ce sont des chiens très romantiques), la vieille bigotte desséchée n'hésite jamais à faire un détour pour les éviter, ce qui est un manque de courtoisie qui peut irriter la charmante petite bête, très à cheval sur les convenances.
Quant au nourrisson, il faut quand même pas déconner non plus : pour qui se prend-il à baver en poussant des gémissements du plus haut ridicule, qui sont en matière de caricature ce que Gérald Dahan est à l'imitation - une daube sans sauce ?
Vexé, il est normal que le chien, le meilleur ami de l'homme (enfin de son maître, s'il fait pas trop chier), réagisse en prenant des mesures radicales. Et lorsqu'une frappe préventive s'impose ... N'oublions pas que c'est un chien américain après tout.




mercredi 2 août 2006

Et la confiance grandit... (1ere partie)

Il est des jours comme celui-ci qui n'arrivent qu'une seule fois dans la vie. Enfin, on aimerait bien.
L'histoire que je vais vous raconter renvoie cette tapette de Jack Sparrow dans les tréfonds de l'ennui, et nécessite une grande attention de la part du lecteur que vous êtes. Aussi vous demanderai-je de bien éteindre vos téléphones portables.

I - Prologue

C'était par une belle journée d'août que nous, humbles stagiaires du LaipsSiks sortîmes dans la rue dans un but purement nutritif. Me rappelant, non sans malice, ne pas avoir de liquide sur moi, je m'en allai au distributeur le plus proche afin d'obtenir de quoi me payer un hot-dog et une boisson fraîche. Une fois arrivé, je glissai d'un geste à la fois souple et ferme le sésame de ma fortune dans sa fente accueillante. Allissa poussa alors un petit feulement de jouissance qui n'était pas sans rappeler le piaffement d'un pi... pardon je m'égare.
Je disais donc, une fois l'outil bien enfoncé, le code tapé et le montant du retrait indiqué, quelle ne fut pas ma surprise de m'apercevoir que ce petit coquin ne voulait pas m'offrir le moindre euro, où plutôt, que mes possibilités de retrait étaient épuisées !?
Un incident semblable m'étant arrivé il n'y a pas si longtemps que cela, je m'en allai vers le distributeur de ma chère banque afin de lui demander des comptes. Chose dont il s'acquitta fort bien, avant de rechigner une nouvelle fois lorsqu'il s'agît de m'offrir espèces sonnantes et trébuchantes.
Ce nouveau refus me mit la puce à l'oreille et, suivant l'exemple courageux et canin de Lassie, j'entrepris de connaître le détail des mes opérations financières. Opérations qui m'apprirent peu de temps plus tard qu'un illustre inconnu m'avait délesté de quelques 250 € à la Postbank.
Il ne m'en fallait pas plus pour repartir à l'aventure.


II – « I shot the sherif »


Je décidai donc de m'informer à la première poste venue (oui je suis à La Poste et je vous emmerde) de ce regrettable incident, dont j'étais sûr qu'il disparaitrait comme il était venu : sans un bruit.
Du premier guichetier que je rencontrai, je n'eus hélas que de maigres informations : il me conseilla de m'adresser à la « Madame dans son bureau ».
La « Madame dans son bureau » semblait fort occupée quand je l'interrompis, m'excusant plusieurs fois de l'importuner, mais il fallait bien que quelqu'un m'aide.
Une fois les faits exposés, cette personne, au demeurant fort sympathique sembla plonger dans une intense introspection, de laquelle il ne ressortit qu'un papier imprimé avec pour seules explications : « Je peux rien y faire mon pôv' monsieur, faut aller voir la police et pis vous revenez et on voit après d'accord ? ». D'un naturel calme, j'acceptai cette réponse et me mis en chemin pour m'acquitter de cette tâche.
Il me fallut du temps pour trouver ce commissariat et je dois dire que, sans le drapeau aux couleurs chatoyantes de notre fier pays dont le flottement mou n'était pas sans rappeler l'état de l'appendice présidentiel, je serais peut-être encore en train d'errer à l'heure qu'il est (il est 20:05).
Il y avait à l'accueil de cet imposant bâtiment, dont l'érection en plein coeur de Paris n'était pas sans rappeler celle que j'avais eu ce matin même, deux personnes : une belle et une moche. Je m'adressai en premier lieu à la belle, qui me redirigea sur la moche.
Aux succintes explication des raisons de ma présence, la moche me répondit :
- Ah mais il me faut le relevé de vos opérations banquières, mon bon monsieur
- Ah bon ?


A suivre


mardi 1 août 2006

Ah, Venise ...

Comme disait Zinédine, la maman c'est sacré la putain de sa race. De ce fait, lorque, devant uriner son litre et demi quotidien de bière, le campeur en pleine nuit lève aux étoiles ses yeux bouffis de sommeil, il rechigne généralement à aller niquer sa mère aux voisins allemands qui écoutent du black-métal tendance post-apocalyptique à trois heures du matin.
Le campeur ayant mal dormi a, cependant, de petites consolations qui éclairent l'aube hélas trop matinale de sa journée de farniente. C'est que l'Allemand, constant comme une saucisse herta, a de ces habitudes curieuses qui veulent qu'en se couchant à six heures, il ne peut se lever avant midi ; cet intervalle bénéficie au-dit campeur pour s'adonner à tout un florilège de petites vengeances mesquines dont il fait bien d'avoir le secret. Profitant de ce que les voisins ont construits, comme tout le camping, des rigoles en prévision des orages, il peut de ce fait se passer d'aller aux sanitaires pour satisfaire ses besoins naturels, vider l'eau de lessive ou l'eau de cuisson des pâtes. Il peut, également, demander en hurlant, même s'il est seul - c'est même plus sûr s'il est seul - "DARLING, DID YOU SEE MY PENCIL ?" Notez que l'usage de la langue anglaise lui permettra d'échapper aux soupçons des voisins allemands si tant est qu'ils parviennent à se réveiller de leur coma éthylique avant l'heure sus-mentionnée.

Bref, le camping, outre les douches pleines de mégots et de bouteilles de bière - vides, qui plus est - c'est un retour à la nature, une nouvelle communion avec les communautés, c'est le plaisir de croiser à la vaisselle des jeunes de banlieue ayant gagné, sans doute, un concours de tags sur un mur municipal leur permettant pour la première fois de leur minable existence - pardon, leur bad life sa mère - de voir et la mer et les mouettes tout en fait concurrençant le black-métal desdits allemands par un pseudo-rap US qui ferait presque rire si c'était pas l'heure de l'apéro. Pour peu qu'une camionette vienne à passer en scandant la soirée vachettes sur la musique d'interville, et la journée est complète pour l'heureux campeur qui peut se dire que, vraiment, il est des vacances dont on se souviendra longtemps.


Les réflexions de la machine à café :

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